Jean Castex Matignon 1:12
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Louis de Raguenel
Jean Castex est en visite à Toulouse, vendredi, en compagnie de Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti et Jean-Michel Blanquer, premier déplacement d'une longue série dans les prochaines semaines. Le Premier ministre, qui devrait annoncer des renforts policiers dans la ville occitane, va y prononcer le "premier discours régalien" depuis qu'il est en poste à Matignon.
DÉCRYPTAGE

Le Premier ministre veut changer de ton : Jean Castex se déplace à Toulouse vendredi matin afin de signer un "accord de sécurité intégrée". L'homme de Matignon va ainsi avoir l'occasion d'aborder les thèmes de l'autorité, de la sécurité et de la justice. Comme le confie un de ses proches, "c’est le premier discours régalien" de Jean Castex. Il sera accompagné du ministre de l'Intérieur, de celui de la Justice et de celui de l'Éducation.

Ce premier discours consacré à ces thèmes sécuritaires sera le premier, mais certainement pas le dernier. Selon les informations d'Europe 1, le chef du gouvernement inaugure vendredi une série de 25 déplacements dans toute la France pour signer des contrats dits de "sécurité intégrée".

"Mettre le paquet"

Selon la formule d’un conseiller du Premier ministre, "l'État veut mettre le paquet" sur cet aspect régalien avec les maires qui le souhaitent. L'objectif est non seulement d'augmenter les effectifs, mais aussi d'apporter des moyens matériels pour faciliter le travail des policiers. Dans son discours toulousain, Jean Castex doit annoncer l'arrivée de 100 policiers supplémentaires et de 50 voitures.

Les contrats de "sécurité intégrée" comportent aussi des engagements de la part des municipalités. "La mairie doit s’engager à aider les policiers à s’installer dans la ville", explique-t-on. "Les maires doivent aussi s’engager à développer la vidéo surveillance et augmenter les effectifs de police municipale."

Faible popularité ?

Au-delà de ces annonces attendues, le Premier ministre espère surtout se relancer en s’investissant dans la sécurité des Français. Il veut stopper la petite musique qu’il entend autour de lui, selon laquelle il "n’imprime pas". Un sondage publié vendredi matin dans Les Échos montre ainsi que le remplaçant d'Édouard Philippe voit sa cote de confiance chuter de quatre points dans l'opinion, à 28%.

Même si Jean Castex dit régulièrement qu’il ne s’intéresse pas à sa cote de popularité, celui qui a été nommé pour assurer la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron ne peut y rester insensible, à un an et demi de l'élection présidentielle.