Profil de l'assaillant d'Arras : «Il est urgent de trouver des solutions juridiques pour éviter que cela se reproduise», estime Cazeneuve

Bernard Cazeneuve
Bernard Cazeneuve a partagé son avis sur la forme que doit prendre la future loi immigration. © Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Gauthier Delomez (propos recueillis par Pierre de Vilno) / Crédits photo : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'attaque au couteau à Arras a été perpétrée par un homme d'une vingtaine d'années d'origine tchétchène, arrivé avant l'âge de 13 ans sur le territoire et donc inexpulsable par les autorités, même si sa demande d'asile avait été rejetée. Sur Europe 1, l'ancien ministre Bernard Cazeneuve estime que des solutions doivent être trouvées dans la future loi immigration pour éviter que cela ne se reproduise.

Le profil de l'assaillant à Arras se dessine. Vendredi matin, Mohammed Mogouchkov, un homme d'une vingtaine d'années d'origine tchétchène, est entré dans le lycée public Gambetta, muni d'un couteau, tuant un enseignant et blessant gravement deux autres personnels de l'établissement. Bien que ce jeune homme était visé par une fiche S, et que sa demande d'asile avait été rejetée, il ne pouvait pas être expulsé en raison de la protection absolue contre l'éloignement dont il bénéficiait, liée à son arrivée sur le territoire français avant l'âge de 13 ans.

"Je ne peux qu'appuyer toute solution qui permettra de résoudre ces difficultés"

Le projet de loi immigration élaboré par l'exécutif vise justement à lever ces dispositifs empêchant les situations d'éloignement. Et Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l'Intérieur sous la présidence de François Hollande, sera très attentif à ce projet. "Il y a aujourd'hui une situation particulière. Elle doit trouver aux plans européen et national des solutions juridiques pour éviter que cela se reproduise. Il est urgent que l'on puisse parvenir au règlement de ce type de situation", affirme-t-il au micro d'Europe 1 Soir Week-end.

Pour celui qui a également occupé le poste de Premier ministre, le gouvernement doit "introduire des mesures dans cette loi pour régler ce type de problème, mais je ne peux appuyer que toute solution qui permettra de régler ces difficultés pour éviter que nous nous trouvions confrontés, de nouveau, à des situations tragiques" telles que l'attaque perpétrée à Arras ce vendredi.