2:00
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon des sources policières, un homme armé d'un couteau a fait un mort et trois blessés dans un lycée à Arras, dans le Pas-de-Calais. L'homme a crié "Allah Akbar" en pénétrant dans l'établissement. La personne décédée était enseignante. L'auteur des faits a été interpellé et placé en garde à vue, avec sept autres personnes. Suivez l'évolution de la situation en direct.
L'ESSENTIEL

Un homme armé d'un couteau a fait trois blessés et un mort dans un lycée à Arras, dans le Pas-de-Calais, selon des sources policières. La personne décédée est un professeur, un agent de sécurité est en urgence absolue. Deux autres professeurs ont été blessés, l'un en urgence relative et l'autre "sans gravité", selon un dernier bilan consolidé. Aucun lycéen n'a été blessé, selon une source policière. Les lycéens et le personnel du lycée ont été confinés dans l'établissement. Suivez en direct l'évolution de la situation.

Les principales informations à retenir : 

  • Une attaque au couteau a eu lieu dans un lycée d'Arras  
  • L'homme a crié "Allah Akbar" en pénétrant dans l'établissement, il a été interpellé
  • Un professeur est décédé, trois personnes sont blessées
  • Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire
  • Le frère de l'assaillant a également été interpellé à proximité d'un autre établissement scolaire, sans être en possession d'une arme
  • Gabriel Attal demande le renforcement de la sécurité des établissements scolaires

Darmanin évoque un lien entre l'attaque et la situation au Proche-Orient

Invité du journal de 20H de TF1, Gérald Darmanin s'est exprimé sur l'attaque au couteau survenu ce vendredi dans un lycée à Arras. "Il y a un lien entre ce qu'il s'est passé sans doute dans le Proche Orient et le passage à l'acte" de l'assaillant, a-t-il déclaré.

La France passe en alerte "urgence attentat" 

La France passe en alerte "urgence attentat" après l'attaque au couteau à Arras. La Première ministre Elisabeth Borne "a décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau urgence attentat", a indiqué Matignon, après une réunion de sécurité à l'Élysée autour du président Emmanuel Macron. Le niveau "urgence attentat" peut être mis en place à la suite immédiate d'un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action.

Huit gardes à vue en cours, dont l'assaillant

Un total de huit personnes étaient en garde à vue vendredi soir, dans l'enquête sur l'attentat dans lequel un enseignant a été tué et deux autres personnes grièvement blessées par un jeune homme fiché S pour radicalisation, a indiqué une source policière. Outre l'assaillant, plusieurs membres de sa famille ont été interpellées "pour les besoins de l'enquête", dont l'un de ses frères ainsi que sa soeur, ont précisé d'autres sources policières.

Emmanuel Macron préside une réunion de sécurité à l'Élysée

Emmanuel Macron préside une réunion de sécurité à l'Elysée depuis 18H45, organisée après l'attaque au couteau à Arras, où un enseignant a été tué et deux personnes gravement blessées, sur fond de crainte d'importation du conflit entre Israël et le Hamas.

La Première ministre Elisabeth Borne et plusieurs membres du gouvernement participent à cette réunion: Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Eric Dupond-Moretti (Justice), Sébastien Lecornu (Défense), Gabriel Attal (Education), et Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur), a déclaré l'Elysée confirmant une information de la chaîne BFMTV.

Le chef d'Etat-major des armées Thierry Burkhard et coordinateur national du renseignement et de la lutte anti-terroriste Pascal Mailhos sont aussi autour de la table, ainsi que le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale Stéphane Bouillon, le patron de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) Bernard Emié, et celui de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner.

Le procureur antiterroriste va tenir une conférence de presse à 20h 

Le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, tiendra une conférence de presse à 20h au tribunal judiciaire d'Arras pour faire un point sur l'enquête ouverte après qu'un homme a tué avec un couteau vendredi un enseignant et gravement blessé deux adultes dans un lycée de la ville.

L'assaillant, un homme d'une vingtaine d'années fiché pour radicalisation (fiché S) et armé d'un couteau, a été interpellé dans la foulée. D'après les premiers éléments, l'auteur de l'attaque a crié "Allah Akbar", selon une source policière.

"Au moins une autre intervention a permis de déjouer une tentative d'attentat en cours dans une autre région", annonce Emmanuel Macron

Emmanuel Macron est arrivé vendredi peu avant 15 heures au lycée Léon Gambetta d'Arras. Le président français est entré dans l'établissement, accompagné par les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de l'Éducation Gabriel Attal. Il y a salué les équipes enseignantes et les secours.

À l'issue de sa visite, le président de la République a pris la parole. "J'ai souhaité être présent dès cet après-midi à Arras", a d'emblée expliqué Emmanuel Macron. "Je veux avoir une pensée pour cet enseignant qui a été lâchement et sauvagement assassiné, pour sa famille et pour les deux blessés." Rappelant que les évènements ont lieu trois ans après la mort de Samuel Paty, Emmanuel Macron a souligné qu'"en s'interposant, l'enseignant a probablement sauvé beaucoup de vie".

Emmanuel Macron a également annoncé qu'"au moins une autre intervention a permis de déjouer une tentative d'attentat en cours dans une autre région", a annoncé Emmanuel Macron depuis Arras. "Nous faisons bloc et nous tenons. Il ne faut rien laisser nous diviser. L'école est au centre de cette lutte contre l'obscurantisme", a-t-il ajouté. "Restons unis, groupé et debout", a-t-il conclu.

Le cabinet de Manuel Valls avait demandé la fin de la rétention de famille Mogouchkov

Selon les informations d'Europe 1, sur instruction du cabinet de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, la fin de la rétention de la famille Mogouchkov avait été décidée en 2014. À l'époque, la famille de l'assaillant était assignée à résidence dans un foyer de La Guerche-de-Bretagne, au sud de Rennes. Une procédure d'expulsion avait été lancée, mais devant le tollé suscité et l'opposition farouche de plusieurs associations de sans-papiers ainsi que du PCF, le cabinet de Manuel Valls avait finalement mis fin à ce régime de rétention. Leur expulsion a été annulée, dans la foulée.

Gabriel Attal demande le renforcement de la sécurité des établissements scolaires

Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal demande aux recteurs de "prendre sans délai toutes les mesures pour renforcer la sécurité de tous les établissements en France", rapporte une source à Europe 1. "Toute situation doit être immédiatement signalée à l'adresse de la cellule interministérielle de crise", est-il également écrit dans le message destiné aux recteurs.

Les Républicains demandent à Macron "d'activer l'état d'urgence"

Le patron de LR Eric Ciotti a demandé vendredi à Emmanuel Macron "d'activer l'état d'urgence" après l'attaque au couteau à Arras et a appelé à une "mobilisation la plus forte possible des forces de l'ordre" en employant les réservistes de la police et de la gendarmerie. "N'attendons pas que la France soit touchée plus durement, il faut agir de façon préventive", a-t-il affirmé dans un communiqué où il appelle le gouvernement à "ne plus trembler face à l'islamisme et à l'immigration de masse".

Ce que l'on sait de l'assaillant

Né en 2003 en Russie, Mohammed Mogouchkov est arrivé en France en 2008 et dispose de la nationalité russe. Le 5 mars 2021, il présente une demande de réexamen de sa demande d'asile, finalement rejetée et considérée comme irrecevable sur décision de l'Opfra, l'Office français de protection des réfugiés. L'individu ne pouvait toutefois pas être expulsé en raison de la protection absolue contre l'éloignement dont il bénéficiait car il était arrivé sur le territoire français avant l'âge de 13 ans.

L'auteur était sous surveillance de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) et avait été contrôlé jeudi, "sans qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée". "Il était sous écoute et faisait l'objet de surveillances physiques", "depuis cet été", a précisé cette source, ajoutant que "ses conversations téléphoniques n'avaient pas mis en évidence, ces derniers jours, d'éléments permettant d'annoncer un passage à l'acte". Le profil s'apparente donc à un individu radicalisé dont le potentiel est connu mais qui décide subitement de passer à l'acte, rendant difficile sa neutralisation.

L'auteur des faits interpellé...

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur X (anciennement Twitter) que l'auteur des faits a été interpellé par la police. Selon les informations d'Europe 1, l'homme a crié "Allah Akbar" en pénétrant dans l'établissement. Il s'agit d'un individu d'origine tchétchène, fiché S. Une cellule de crise a été activée, le RAID est en alerte maximale. Son frère a également été interpellé à proximité d'un autre établissement scolaire, sans être en possession d'une arme, selon les premières informations, a ajouté une autre source policière.

Selon les informations d'Europe 1, le parquet national antiterroriste s'est saisi du dossier et a ouvert une enquête des chefs d'"assassinat en relation avec une entreprise terroriste", de "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et d'"association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes". Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

... son frère et un autre individu également

Le frère de l'agresseur a lui été interpellé après l'attaque au couteau, tout comme un autre individu. Les trois sont fichés S. Le frère de l'assaillant avait été interpellé à l'été 2019 par la DGSI dans le cadre d'un projet d'attentat déjoué puis de faits d'apologie, et a été écroué.