Les parlementaires effectueront leur rentrée le 3 octobre, une première depuis 20 ans. 1:24
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Alexis Delafontaine, édité par Gauthier Delomez
Le groupe Renaissance redoute la rentrée à l'Assemblée nationale, qui se déroulera début octobre prochain. Sans ses ténors Richard Ferrand ou Christophe Castaner, éliminés aux législatives, la macronie se sait attendue sur les réformes des retraites et de l'assurance chômage, ce qui contraint le gouvernement à hausser le ton.
ANALYSE

Avant les vacances, la nouvelle législature a été éprouvante pour les parlementaires avec le vote du paquet pouvoir d'achat examiné pendant trois longues semaines, de jour comme de nuit. Mais ils vont avoir du temps pour se reposer : la reprise des travaux n'aura lieu que le 3 octobre, une première en 20 ans. Une date tardive qui devrait notamment permettre à la majorité présidentielle de préparer au mieux les grandes réformes à venir, comme celles des retraites et de l'assurance chômage. Une rentrée qui s'annonce donc mouvementée pour le groupe Renaissance.

Un groupe affaibli à l'Assemblée

Sans ses ténors Richard Ferrand, Amélie de Montchalin ou Christophe Castaner, tous les trois battus aux dernières élections législatives, le groupe parlementaire de la majorité souffre à l'Assemblée nationale. C'est pourquoi le gouvernement est contraint de monter au créneau. C'est le cas d'Olivier Dussopt, qui a haussé le ton. "Ces deux réformes sont cruciales. Quand ça va bien, on durcit les règles", a-t-il affirmé.

L'autre chantier urgent pour la macronie est de faire voter le budget avec la droite. Pour cela, il faudra convaincre les députés Les Républicains. Le défi est immense car l'opposition vote traditionnellement contre et dans ce cas, la dissolution risque de s'imposer. L'avenir est donc plus réjouissant pour la majorité, qui cherche à s'imposer face au Rassemblement national et à la Nupes. Depuis juin, ce sont les nouveaux visages de l'opposition qui émergent en masse alors que les alliés du président restent invisibles.