Assassinat d'Yvan Colonna : le rapport de l'Inspection de la justice remis jeudi à Borne

Yvan Colonna a été assassiné le 2 mars dernier à la prison d'Arles, entraînant une vague de manifestations en Corse.
Yvan Colonna a été assassiné le 2 mars dernier à la prison d'Arles, entraînant une vague de manifestations en Corse. © Frédéric Michel / Europe 1
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avec AFP
Le rapport de l'inspection générale de la justice sur la mort d'Yvan Colonna, assassiné en mars dernier à la prison d'Arles par l'un de ses codétenus, sera remis ce jeudi à la Première ministre. Franck Elong Abé, le meurtrier de l'indépendantiste corse, a depuis été mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste.

Le rapport de l'Inspection générale de la justice sur l'assassinat en prison de l'indépendantiste corse Yvan Colonna par l'un de ses codétenus sera remis ce jeudi au cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne, a appris l'AFP mardi auprès de Matignon. Le 2 mars dernier à la prison d'Arles, le militant indépendantiste condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac en février 1998, avait été agressé par un détenu camerounais de 36 ans, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans de prison pour "association de malfaiteurs terroriste".

Une communication aura lieu à l'issue de la restitution

Ce détenu radicalisé, Franck Elong Abé, a depuis été mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste. Yvan Colonna était décédé des suites de ses blessures à Marseille après trois semaines de coma. Le gouvernement avait demandé alors un rapport à l'Inspection générale de la justice pour éclairer les circonstances de cette agression, qui ont suscité colère et polémiques. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé la remise de ce rapport à l'issue de la première réunion du comité stratégique sur l'avenir de la Corse, qu'il présidait la semaine passée à Paris.

Cette "inspection de fonctionnement" avait été décidée le 3 mars 2022 et son rapport final sera remis par les membres de l'inspection ce jeudi au cabinet de la Première ministre, et non au Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Ce dernier, ayant été par le passé l'avocat d'Yvan Colonna, est effectivement contraint de se déporter de l'affaire. Une communication aura lieu à l'issue de cette restitution.