L'agresseur d'Yvan Colonna mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste

© BENOIT PEYRUCQ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Franck Elong Abe, 35 ans, l'agresseur d'Yvan Colonna a été mis en examen dimanche pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" par des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, a indiqué une source judiciaire.

L'agresseur d'Yvan Colonna a été mis en examen dimanche pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" par des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, a indiqué une source judiciaire. Franck Elong Abe, 35 ans, qui purgeait déjà plusieurs peines à la prison d'Arles, a été placé en détention provisoire dans le cadre de cette information judiciaire également ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste".

Des milliers de manifestants à Corte

Des milliers de personnes ont protesté dimanche à Corte (Haute-Corse) contre la violente agression en prison du militant indépendantiste corse Yvan Colonna par un codétenu, qui a été mis en examen pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". A Corte, 4.200 personnes selon la préfecture, 15.000 selon les organisateurs, ont défilé derrière des banderoles "Gloire à toi Yvan" et "Etat français assassin", dénonçant la responsabilité des autorités dans l'agression qui a laissé dans le coma Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en Corse.

Des incidents ont éclaté en fin de manifestation, des groupes lançant projectiles et "bombes agricoles" (bombes artisanales) sur les forces de l'ordre massées pour protéger l'accès à la sous-préfecture. Ces dernières ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes, a constaté une équipe de l'AFP. Les pompiers ont dénombré 25 blessés parmi les manifestants, dont 15 hospitalisés. "Il n'y a pas de cas grave, pas de pronostic vital engagé, ce sont essentiellement des sutures et des blessures par éclat", a indiqué à l'AFP Christophe Hebert, médecin-chef du service d'incendie et de secours (Sdis) de Haute-Corse.

Vers 18h30, tous les manifestants s'étaient dispersés et les incidents étaient terminés.