Après l'hommage à Samuel Paty, le gouvernement critiqué à l'Assemblée

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Le gouvernement s'est retrouvé sous le feu des critiques de la droite et de l'extrême droite. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Claudia Bertram, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Après l'hommage à Samuel Paty, ce professeur décapité vendredi par un terroriste islamiste, les députés se sont déchirés mardi à l'Assemblée nationale. Droite et extrême droite jugent insuffisantes les actions du gouvernement et ont hué le Premier ministre Jean Castex.

Une minute de silence suivie de la Marseillaise. À la veille de l’hommage national à La Sorbonne à la mémoire de Samuel Paty, cet enseignant décapité vendredi pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, les députés ont salué mardi la mémoire du professeur d’Histoire-Géographie. 

Mais l’ambiance solennelle n’a pas duré dans l’hémicycle. Dès l'ouverture de la session, majorité et opposition se sont déchirées avec des échanges très musclés. Droite et extrême droite jugent insuffisantes les actions du gouvernement contre l'islamisme radical et ont hué le Premier ministre Jean Castex

"La République du 'pas de vague' est la République qui abdique"

Assez de résignation et de capitulation coupable ! La République du 'pas de vague' est la République qui abdique et qui au final (sic) laisse passer les islamistes", a taclé le chef de file des députés LR Damien Abad. "Ils sont passés, et depuis trois ans, votre majorité a refusé toute proposition contre l'islamisme radical."

"Nous sommes dans l'action", rétorque Castex

Tandis que les députés LR faisaient claquer leur pupitre en signe de protestation, le Premier ministre a répondu sous les huées : "Décidément, toute occasion est saisie en cette période de crise pour nourrir la polémique. Vous êtes dans l'incantation, nous sommes dans l'action". 

Jean-Luc Mélenchon se dit "aux côtés" du Premier ministre

Dans une ambiance électrique, certains présidents de groupe ont toutefois affirmé ne pas vouloir jouer le jeu de la division, à l'instar du leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Nous, monsieur le Premier ministre, nous nous disons à vos côtés pour dire aux ennemis de la patrie républicaine 'vous ne nous faites pas peur'".

"L'islamisme politique et le terrorisme ont eu le même objectif, faire peur et par la même commencer déjà à imposer sa loi" assure-t-il. Avant d'insister : "c'est la paix civile qui est en jeu, chacun d'entre nous est un rempart contre la haine".