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Jacques Serais/Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Trois jours après l’attentat survenu dans un lycée d’Arras commis par un individu fiché S pour islamisme radical, les oppositions critiquent la politique du gouvernement concernant les questions de sécurité intérieure. L'exécutif est sous pression. 

Après l’attaque terroriste islamiste d’Arras, le Rassemblement national demande la démission du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. La droite monte également au front pour critiquer vigoureusement la politique du gouvernement.

Une atmosphère "lourde"

Alors que le projet de loi immigration doit arriver dans quelques semaines au Parlement, l’exécutif se retrouve sous pression. D’autant plus sous pression que la veille de l’attaque d’Arras, Emmanuel Macron promettait ceci lors de son allocution télévisée suivie par près de 12 millions de Français : "La République sera là pour vous protéger et elle sera impitoyable avec tous les porteurs de haine".

Les jours précédents, plusieurs sources sécuritaires assuraient pourtant à Europe 1 que l’atmosphère était "lourde" et "mauvaise". C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’assaillant d’Arras était contrôlé 24 heures avant son passage à l’acte.

Gérald Darmanin assure tout de même : "À ma connaissance il n’y a pas eu de failles des services de renseignement, bien au contraire !"

De nouvelles consignes aux préfets

Aucune faille mais le ministre de l’Intérieur juge néanmoins utile de formuler de nouvelles consignes aux préfets : "Identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux, retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers, expulsion systématique de tout étranger qui sont considérés comme dangereux par les services de renseignements".

Ce qui n’est pas sans rappeler une décision similaire de Gérald Darmanin, il y a trois ans. Au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, le ministre avait annoncé l’expulsion de 231 étrangers fichés pour radicalisation.

L'histoire semble se répéter. Ce qui n’empêche pas Elisabeth Borne de prendre cet engagement solennel : "Je veux le dire à tous les enseignants. Nous serons au rendez-vous pour assurer votre sécurité".

Nous sommes "unis et debout" assure le chef de l'État sur les réseaux sociaux. Ou comment persister à vouloir donner l’illusion que l’État protège. Depuis 2017 et l’élection d’Emmanuel Macron, sur les 14 attentats islamistes perpétrés en France, huit ont été commis par des étrangers.