Olivier Dussopt 2:25
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Alors que le reconfinement est décrété dans 16 départements, de nombreux commerces vont devoir baisser le rideau. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a assuré sur Europe 1 vendredi que les dispositifs d'aides seraient maintenus aussi longtemps que la crise sanitaire durera.
INTERVIEW

Alors que le reconfinement a été déclaré par le Premier ministre, Jean Castex, à partir de samedi dans 16 départements, les commerces s'inquiètent de ce énième coup porté à leurs finances. Ceux qui ne vendent pas de produits de première nécessité seront obligés de fermer. Invité d'Europe 1 vendredi, le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a assuré que les aides de l'État seraient maintenues. Citant le fonds de solidarité, les exonérations ou encore l'activité partielle, il a affirmé : "Nous garderons ces dispositifs aussi longtemps qu'il y aura des restrictions."

Si le ministre admet que les récentes mesures restrictives ont été "douloureuses" pour les commerçants, il se refuse à parler de "sanction". "Nous sommes à leur côté et nous le resterons", a-t-il martelé. Détaillant des aides "massives" et des dispositifs d'accompagnements qui se sont multipliés avec les différents confinement, Olivier Dussopt ajoute que "le 'quoi qu'il en coûte' va se poursuivre tout le long de la crise épidémique".

"Convaincu que les 6% de croissance est atteignable"

Les dispositions du nouveau confinement, appliqué à un tiers de la population, semblent pourtant avoir fait grincer des dents à Bercy. "Nous avons un dispositif qui est coûteux pour les dépenses publiques", concède le ministre. "Avant les décisions [de jeudi] soir, nous étions sur un coût de 6 à 6,5 milliards par mois. Les décisions annoncées hier soir représentent un coût supplémentaire d'1,2 milliard chaque mois. Mais nous gardons la même prévision de croissance", a-t-il affirmé, se disant "convaincu que le 6% est atteignable", grâce à "des motifs d'espoirs" sur le plan économique.

Le ministre affirme toutefois que le pays a la "chance" de disposer des moyens suffisants pour garantir ces aides. "Quand la crise sera finie, quand l'épidémie aura été jugulée, alors il sera temps de débrancher les aides", conclut-il.