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David Doukhan, édité par G.P. , modifié à
À 15 jours d'un débat sur la politique migratoire à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a tenu à avoir un discours plus dur à ce sujet. Parmi les sujets évoqués : l'Aide médicale d'État.

Le sujet de l'immigration a été remis au premier plan par Emmanuel Macron. Lundi soir, face aux parlementaires, il a plaidé pour regarder le sujet de l'immigration "en face". "La gauche n'a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies. Les classes populaires ont donc migré vers l'extrême droite", a-t-il notamment expliqué. Et alors que le 30 septembre se tiendra à l’Assemblée nationale un débat sur la politique migratoire, des réflexions sont déjà en cours. L'une d'entre elles concerne l'Aide médicale d'État(AME). Cette aide qui permet aux étrangers, même en situation irrégulière, de se faire soigner.

Un gouvernement divisé sur la question

Cette aide représente un peu moins d'un milliard d'euros par an dans le budget de l'État. Le sujet trouve donc forcément un écho dans l'opinion, alors que tant de Français ont dû mal à accéder aux soins. Ceci étant posé, l'AME a une utilité sanitaire puisqu'elle empêche la propagation de maladie contagieuse. En réalité, le gouvernement est divisé sur la question. Certains poussent pour réduire le panier de soins, c'est-à-dire toutes les pathologies qui peuvent être prise en charge par l'AME. La ministre de la Santé, Angès Buzyn, s'y oppose totalement et ces arguments portent en haut lieu.

Un membre du gouvernement, parmi les plus proches d'Emmanuel Macron, confiait : "Si on constate des pratiques vraiment hors cadres, on ajustera. Mais pas question de toucher au principe de l'AME". Rien n'est donc encore tranché et le gouvernement n'est pas sûr d'y toucher.