Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, est un profil qui intrigue. 1:26
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Jacques Serais
Deux jours après la mise en retrait du président de la Fédération française de football se dessine la victoire d'une ministre. Derrière la pression politique, une femme : Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Un profil qui intrigue et qui agace parfois en interne.

En six mois, Amélie Oudéa-Castéra a rapidement su s'imposer. En quelques semaines, la ministre des Sports a vu tomber Bernard Laporte, le président de la Fédération Française de rugby, puis Noël Le Graët, le patron du football français. La chute de deux hommes à la tête de très puissantes fédérations et la ministre n’y est pas pour rien.

Une personne "cassante"

À Bernard Laporte, elle exige des garanties autour de sa mise en retrait après sa condamnation pour favoritisme. À Noël Le Graët, elle a maintenu une pression constante jusqu’à ce qu'il lâche son fauteuil. Mais cette ancienne camarade de promotion d'Emmanuel Macron à l'ENA ne fait pas pour autant l’unanimité. Certains anciens collaborateurs la décrivent comme une personne "dure" et "cassante".

Depuis mai dernier, exaspérés, ils sont plusieurs à avoir jeté l’éponge. Cette ancienne championne de tennis est tout aussi cash et clivante en public qu'en privé. De quoi agacer jusqu'à l'Élysée. "Le président a confiance en elle. Mais parfois, elle l'exaspère", confie un conseiller qui rappelle que le pull aux manches arc-en-ciel de la ministre, un symbole LGBT, lors de la Coupe du monde au Qatar, n'était pas du goût de la Présidence.