Affaire Kohler, comptes de campagne de Macron : Faure dénonce une "République du fric"

Le premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé vendredi "un parfum de connivence permanente entre les milieux d'argent et l'exécutif".
Le premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé vendredi "un parfum de connivence permanente entre les milieux d'argent et l'exécutif". © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Le premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé vendredi "un parfum de connivence permanente entre les milieux d'argent et l'exécutif". 

Olivier Faure a dénoncé vendredi un "parfum de connivence permanente entre les milieux d'argent et l'exécutif", après de nouvelles révélations sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron, jugeant que "cette République qui se voulait exemplaire est en fait la République du fric".

"Il règne un parfum de connivence permanente entre les milieux d'argent et l'exécutif. Cette République qui se voulait exemplaire est en fait la République du fric. Or, on ne peut pas servir les deux, il faut choisir : la République ou le fric", a déclaré le premier secrétaire du PS.

Sur l"affaire Kohler". "Les soupçons de prise illégale d'intérêt et de trafic d'influence qui pèsent sur les activités d'Alexis Kohler et les informations dévoilées par la presse au sujet des comptes de campagne du candidat Macron, qui viennent s'ajouter aux déboires judiciaires de la ministre du travail ou aux interrogations sur les généreux donateurs de la présidentielle, éclairent d'un jour particulier le pouvoir actuel", juge-t-il. "Fait aggravant, le président de la République défend publiquement son collaborateur alors qu'une enquête préliminaire est en cours. Il pèse sur la justice alors même qu'il est censé être le garant de son indépendance. Un président ne devrait pas dire ça", ajoute Olivier Faure, qui demande un réexamen de ces comptes par la commission.

Sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron. "Le président de la République avait souhaité en juin 2017 que sa mandature débute par l'examen d'un projet de loi rétablissant la confiance dans la vie publique. Un an plus tard, il participe activement à la défiance", conclut-il. Le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a de son côté demandé la "révision de tous les comptes" de campagne des candidats à la présidentielle, accusant le président de la Commission de contrôle de mentir à son sujet et de laisser "passer les incroyables arrangements" d'Emmanuel Macron. Le Rassemblement national (ex-Front national), a par ailleurs indiqué qu'il "appuiera(it) une demande de révision des comptes de campagne".