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Stephane Burgatt édité par Wassila Belhacine , modifié à
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier la levée du statut de DPS, détenu particulièrement signalé, pour les deux derniers membres du "commando Erignac". Si cette décision a été bien accueillie, les militants nationalistes corses ont d'autres revendications à l'intention du gouvernement. 

Est-ce un premier pas vers l'apaisement en Corse ? Les manifestations provoquées par l'agression d'Yvan Colonna ont été calmes le soir du vendredi 11 mars. Vendredi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la levée du statut de DPS, de détenu particulièrement signalé, pour les deux derniers membres du "commando Erignac", Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Cette décision ouvre la voie à leur potentiel rapatriement dans une prison Corse. Va-t-elle parvenir à calmer la colère des manifestants sur l'île de Beauté ?

Des revendications de la part de jeunes militants

La barricade reste en place devant le lycée Fesh, gardée par une quinzaine d’élèves politisés et mobilisés depuis le début. Pour eux, le geste de Matignon n’est qu’un début : "nous sommes dans la rue pour apporter notre soutien à la famille d'Yvan Colonna mais maintenant nous avons d'autres revendications. Pourquoi ne pas réclamer une libération des prisonniers ?", interroge Jean-Laurent, un lycéen, au micro d'Europe 1.

Leur détermination reste intacte. Pour Laurine, autre manifestante, le grand rassemblement de dimanche à Bastia est plus que jamais d’actualité. Ces lycéens militants veulent obtenir plus de concessions de la part du gouvernement. "C'est une première victoire mais nous n'allons pas calmer le mouvement pour autant car il faudrait l'éclaircissement sur l'affaire Yvan Colonna. Pour l'instant, nous allons attendre la manifestation de dimanche, voir ce qui va se passer", déclare Laurine.

Même discours du coté des politiques. Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, est en contact direct avec le Premier ministre Jean Castex et avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. Il espère l’ouverture d’un dialogue durable avec le gouvernement. Il en va du processus de désescalade sur l’île de Beauté.