Saint-Etienne, équipe de football, frères Revelli 1:25
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Théo Maneval, édité par Mathilde Durand
Deux anciens joueurs de l'AS Saint-Etienne, les frères Revelli, s'affrontent lors des prochaines municipales. L'un soutient le maire sortant Les Républicains, l'autre brigue le fauteuil d'édile sous l'étiquette En Marche. S'ils avaient la même vision du jeu dans les années 1970, leur vision de la ville est elle diamétralement opposée. 
REPORTAGE

Frères de sang, coéquipiers sur le terrain mais adversaires en politique. A Saint-Etienne, 13ème ville de France, à moins de deux mois des élections municipales, la campagne oppose deux joueurs de la grande époque des Verts dans les années 1970 : les frères Revelli. L’un, Patrick, est tête de liste apparenté En Marche, il brigue le fauteuil de maire. Dans le camp d’en face, Hervé, meilleur buteur de l’histoire de l’ASSE, soutient l’édile sortant, le LR Gaël Perdriau. Europe 1 était à Saint-Etienne, où football et politique se mêlent.

La même vision du jeu, mais pas de la ville 

"En foot, quand on rentre sur le terrain, on part pour gagner. En politique, c'est la même chose", déclare Hervé Revelli. Chez les Verts, il était avant-centre, mais en politique il occupe plutôt l'aile droite et soutient le maire sortant de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (Les Républicains). Il n'est pas sur sa liste, mais occupera un poste au sein du cabinet en cas de victoire. Pour éviter la guerre avec son frère, l'ancien joueur a trouvé une solution. "En face c’est mon frère, et moi c’est moi. On est assez intelligents pour ne pas en parler."

Joueurs, ils avaient la même vision du jeu, mais ils n'ont pas la même pour Saint-Etienne. Hervé Revelli soutient par exemple le projet de centre commercial lancé par son maire en périphérie de la ville. La source de nombreux débats. "Il a ouvert sur les proximités, des centres commerciaux pour faire venir des gens vers Saint-Etienne. Ce n’est pas pour dépeupler", explique le soutien du marie sortant. 

Les habitants concernés par la dévitalisation

A l'opposé, Patrick Revelli, qui brigue la mairie avec le soutien d'En Marche, met l'accent sur le centre ville. "Relancer l'activité des petits commerces de proximité, instaurer la gratuité le samedi sur les transports en commun", énumère-t-il.

La dévitalisation, l'écologie, la sécurité sont autant de sujets qui préoccupent les Stéphanois. Bien plus que cette rivalité entre frères. Verdict le 15 mars prochain, dans les urnes.