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Hélène Terzian avec AFP, édité par Margaux Baralon
Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se sont rendus vendredi à Beauvais, dans l'Oise, après que la ville a été perturbée par des violences urbaines. Ils ont rencontré des membres des forces de l'ordre et assuré que "la loi républicaine aura[it] toujours le dernier mot".
REPORTAGE

"Alors, racontez-moi un peu ce qui s'est passé, on a vu quelques images édifiantes..." Vendredi, à Beauvais, dans l'Oise, Jean Castex était au chevet des forces de l'ordre. Le Premier ministre, accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a salué deux des trois policiers blessés dimanche lors de violences urbaines. Des agents qui se souviennent de "tirs de mortier" et d'un événement "très violent", impliquant "des gens très déterminés qui n'ont pas hésité à jeter des pierres et des boules de pétanque". Quelques jours plus tard, comment vont-ils ? "Ça va", répond l'un d'entre eux à Jean Castex. "Plus motivé", lâche-t-il.

"Rien ne restera impuni"

Cette visite improvisée a évidemment pour objectif de montrer que le gouvernement garde la sécurité au cœur de ses préoccupations. Accompagnés de la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, Jean Castex et Gérald Darmanin ont visité le commissariat de la commune, puis le Centre de supervision départemental de vidéosurveillance. "Rien ne restera impuni" et "la loi républicaine aura toujours le dernier mot", a assuré le Premier ministre. "Je ne suis pas un fanatique de la répression pour la répression. Je veux qu'il y ait une peine juste, et une peine tout court."

Rattrapés par le sujet de la crise

Lors d'une table ronde qui s'inscrivait dans le cadre du "Beauvau de la sécurité", les deux membres de l'exécutif ont défendu l'usage de drones par la police et la gendarmerie, proposition controversée contenue dans le projet de loi Sécurité globale. Et rappelé que les effectifs nationaux des forces de sécurité devaient être augmentés de 10.000 sur le quinquennat. À Beauvais justement, dix policiers supplémentaires ont été déployés.

Mais Jean Castex et Gérald Darmanin n'ont pas manqué d'être rattrapés, lors de cette visite, par le sujet de la crise. Tous deux ont été interpellés par une habitante qui a dit ne pas bénéficier des aides de l'État. "Ce n'est pas qu'on ne gagne pas d'argent, c'est qu'on perd tous les mois 10.000 euros", a-t-elle expliqué. "Pour nous, c'est terrible. Heureusement qu'on avait une bonne trésorerie. Sans PGE [prêt garanti par l'État, ndlr] et sans frais fixes pris en charge, on fait comment ?"