"Le gouvernement n’est pas sourd"

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Luc Chatel a confirmé que Nicolas Sarkozy apporterait mercredi des "réponses" sur les retraites.

Le gouvernement ne cherche pas à minimiser l’ampleur de la mobilisation de mardi contre le projet de réformes des retraites. "Nous avons eu une mobilisation réelle, qui n’était d’ailleurs pas une surprise", a admis mercredi Luc Chatel, porte-parole de l’équipe gouvernementale, sur Europe 1. "Ça correspond à des inquiétudes et des interrogations légitimes des Français."

Et le ministre de l’Education nationale a confirmé que des modifications seraient apportées à l’occasion du conseil des ministres, mercredi. "Le gouvernement n’est pas sourd. Le président va donc apporter des réponses substantielles sur les questions que nous avons évoquées durant l’été et qui interpellent. Je pense notamment à la pénibilité", a-t-il indiqué. "L’heure est aux propositions sur le sujet. Ces avancées vont se traduire par des amendements du gouvernement à l’Assemblée, car c’est au Parlement de s’engager maintenant."

"La majorité doit vivre, respirer"

En revanche, le gouvernement reste inflexible sur un point : l’allongement du départ légal à la retraite. "Nous ne bougerons pas sur l’âge", a martelé Luc Chatel. "Nous avons une chance, c’est que nous allons vivre 15 années de plus que nos grands-parents. Il faut financer ces 15 nouvelles années de vie." Pour le porte-parole du gouvernement, c’est le système des retraites qui est en jeu. "Sarkozy est le garant du système par répartition, où les actifs payent pour les retraités."

Enfin, Luc Chatel a réagi à la tribune publié mardi dans le Monde par François Baroin, Jean-François Copé, Christian Jacob et Bruno le Maire. Le ministre de l’Education n’y voit pas une défiance vis-)-vis de l’exécutif, au contraire. "Ils souhaitent apporter leur pierre à l’édifice. C’est plutôt une bonne nouvelle que des jeunes responsables de l’UMP souhaitent s’engager davantage dans des responsabilités gouvernementales et dans l’engagement du parti. La majorité doit vire, respirer", a-t-il assuré, précisant toutefois qu’il n’aurait pas signé une telle tribune.