Retraites : mieux que le 24 juin

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les syndicats annoncent plus de 2,5 millions de manifestants. 1.120.000 selon la police.

A peine les manifestations terminées, la traditionnelle bataille de chiffres a pris le relais. La CFDT a annoncé que 2,5 millions de personnes étaient descendues dans la rue mardi pour protester contre le projet de réforme des retraites. Quelques minutes plus tard, le syndicat Sud a enchéri à 3 millions, puis la CGT a parlé de 2,735 millions. De son côté, le ministère de l'Intérieur a indiqué en fin de journée avoir recensé 1.120.000 manifestants.

Mieux que le 24 juin

Le 24 juin, la précédente journée de mobilisation, est dans toutes les têtes : plus de deux millions de personnes étaient alors descendues dans la rue. Les syndicats estiment donc être allés au-delà. Mieux encore, le nombre de manifestants est supérieur à ceux des journées d'action en 1995 (2,2 millions de manifestants) et en 2003 (2 millions), mais inférieur à celui du pic de 2009, qui avait attiré 3 millions de manifestants.

A Paris, la Préfecture de police a décompté 80.000 manifestants, alors que la CGT a annoncé de son côté le chiffre de 270.000. Le 24 juin dernier, lors de la précédente journée de mobilisation, entre 47.000 et 130.000 personnes avaient défilé.

A Marseille, les syndicats ont annoncé 200.000 manifestants, contre 27.000 pour la police. A Lyon, les chiffres fluctuent entre 16.000 et 35.000. A Toulouse, il y avait entre 32.000 et 110.000 personnes dans la rue, un chiffre en hausse quelle que soit la source. A Caen, ils étaient 21.000 à manifester selon la police, et 48.000 selon la CFDT et la CGT. A Bordeaux, 40.000 à 100.000 personnes sont sorties dans la rue.

Pour faire le plein de mobilisation, les syndicats ont multiplié les défilés partout en France (voir les cartes des manifestations de la CGT et de la CFDT). Conséquence de cette mobilisation : les perturbations ont été importantes, tant dans les transports que dans les autres secteurs.

Le mécontentement des Français

Leur refus s'est cristallisé d'emblée sur la principale mesure de la réforme : le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite. Il s’agit d’une solution inévitable, selon l'exécutif, pour sauver un système par répartition menacé d'insolvabilité.

Selon un sondage Ifop pour Ouest France dimanche, 70% des Français approuvent la grève de mardi, un chiffre supérieur aux précédentes manifestations. Cependant, une majorité des personnes interrogées (53%) juge acceptable le report de l'âge légal de départ à la retraite.