Laïcité, éthique et prix du grotesque

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Florilège de petites phrases pas toujours très catholiques lâchées par les politiques.

Un mauvais moment tu passeras. La polémique autour du débat sur la laïcité a encore suscité de nombreux commentaires dans la classe politique. L’idée de Jean-François Copé est loin de faire l’unanimité, en témoignent les propos de Christian Estrosi qui a estimé que "le débat voulu par la direction de l'UMP sur la laïcité s'apparente de plus en plus à un mauvais moment à passer".

Tes principes républicains tu réviseras. Du côté du Parti de gauche, les attaques ont également fusé. Martine Billard, député de Paris et co-présidente du Parti de Gauche, a ironisé mercredi sur la proposition de Valérie Pécresse d'une "formation" sur la laïcité. "En proposant un diplôme sur la laïcité, Valérie Pécresse n'a pas peur du ridicule", écrit-elle. "Dans la course à exister au sein de l'UMP, elle remporte même haut la main le prix du grotesque politique. La ministre devrait commencer par réviser ses principes républicains que le gouvernement bafoue un peu plus chaque jour. La laïcité est un principe à respecter, ce n'est pas un trophée que l'on décerne."

A un "ami musulman" tu écriras. Parmi les sorties de la semaine, on ne peut oublier celle de Jean-François Copé qui, attaqué jusque dans son propre camp, a choisi d’écrire une "lettre à un ami musulman" pour défendre la nécessité de tenir un débat sur la laïcité. "Le FN et les islamistes se régalent de nos divisions. Ils les suscitent parce qu'ils en vivent. Par cette lettre, je veux vous dire que nous pouvons les arrêter. Là où ils dénoncent, nous proposons. Là où ils jouent sur les fantasmes, nous clarifions les choses", a souligné le secrétaire général de l’UMP.

Dans la brèche tu t’engouffreras. Profitant de la pagaille qui règne au sein de l’UMP, l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin a estimé qu’il était temps qu’une recomposition politique voit le jour. Les désaccords au sein de l'UMP sont le signe que "nous sommes à un moment clef du quinquennat", a-t-il estimé, mardi soir sur Europe 1, appelant également à plus "d'éthique et d'exemplarité à la tête de l'Etat".

 

 

Ta veste tu retourneras. Le député Etienne Pinte, après avoir demandé la démission de Jean-François Copé, a finalement changé d’avis. Ce proche du Premier ministre a rectifié ses déclarations mardi après la réunion du groupe UMP à l'Assemblée centrée sur le clash Copé/Fillon à propos du débat de la laïcité. "Je ne pense plus que (Jean-François Copé) doit démissionner", a-t-il estimé. Le député avait jugé mardi matin sur Canal + que Jean-François Copé devait démissionner de son poste de secrétaire général de l'UMP "s'il n'est pas d'accord avec le Premier ministre" sur le débat sur la laïcité et que "le plus tôt sera(it) le mieux".