Ces départements symboliques ravis par la droite

© ALAIN JOCARD / AFP
  • Copié
, modifié à
FOCUS - Le Nord, la Corrèze et l'Essonne, entre autres, étaient dirigés par la gauche. Mais les électeurs ont choisi le changement, dimanche 29 mars, lors du second tour des élections départementales 2015.

LE NORD. Le Parti socialiste détenait le conseil général du Nord depuis 1998. Dans le département de Martine Aubry, la gauche a essuyé un revers cinglant, qui a confirmé la tendance du premier tour. "Le département bascule pour l'alliance de l'UMP et de l'UDI, et nous aurons une majorité confortable", s’est félicité le candidat UMP-UDI, Jean-René Lecerf.

LA CORRÈZE. Arrachée de haute lutte à la droite par François Hollande en 2008, la Corrèze retourne dans le giron de l’UMP. Un camouflet pour le chef de l’Etat, qui a placé dans "son" département ses hommes de confiance, à commencer par Bernard Combes à la mairie de Tulle. Les candidats de droite l’ont emporté dans 13 des 19 cantons du département (11 pour l'UMP, 2 pour l'Union de la droite).

COTES-D’ARMOR. Bastion des socialistes en Bretagne depuis 1976, les Côtes-d'Armor ont basculé à droite, avec 17 des 27 cantons. "Manifestement, c'est une très large victoire, c'est celle qu'on espérait dimanche dernier. C'est un peu une surprise au plan national, ce n’était pas évident au début", a reconnu dimanche soir le chef de file de l'UMP locale, Alain Cadec.

SEINE-MARITIME. Fief électoral de Laurent Fabius, la Seine-Maritime est perdue par la gauche, qui était aux manettes depuis 2004. "Il est probable que la majorité va changer, je suis très déçu", a déclaré sur France 3 Haute-Normandie, Nicolas Rouly, qui ne disposait pas encore des résultats définitifs. Ceux-ci donnent la droite vainqueur dans 18 des 35 cantons.

CHER. Dirigé par la gauche depuis 2004, le département du Cher a basculé à droite dimanche, l'union UMP-UDI remportant 12 sièges sur 19, selon la préfecture. La droite, qui était en position favorable dans onze cantons à l'issue du premier tour, a confirmé sa poussée dimanche. Elle l'emporte même dans un canton supplémentaire, celui de Chârost, vieux fief communiste, où le candidat Front de gauche n'a pas réussi à faire le plein des voix de gauche du premier tour. Michel Autissier, maire UMP d'Aubigny-sur-Nère, élu dimanche conseiller départemental dans ce canton, devrait être le nouveau président du conseil départemental.

L’ESSONNE.Terre d'élection du Premier ministre Manuel Valls, l’Essonne a basculé à droite dimanche. "Je suis triste et en colère", a affirmé le président PS sortant du Conseil général, Jérôme Guedj. Seuls six cantons sur 21 restent à gauche dans ce département de la grande couronne francilienne.

>>> La liste des 25 départements qui ont basculé de gauche à droite : 

• Ain

• Aisne

• Allier (un des deux départements dirigés par le PCF)

• Bouches-du-Rhône

• Charente

• Cher

• Creuse

• Corrèze (département de François Hollande)

• Côtes-d'Armor

• Doubs

• Drôme

• Eure (département de Bruno Le Maire)

• Indre-et-Loire

• Isère (fief d'André Vallini)

• Jura

• Nord (fief de Martine Aubry)

• Oise

• Pyrénées-Atlantiques (département de François Bayrou)

• Saône-et-Loire (ex-fief d'Arnaud Montebourg)

• Seine-Maritime (fief de Laurent Fabius)

• Seine-et-Marne (département de Christian Jacob)

• Deux-Sèvres (ex-fief de Ségolène Royal)

• Somme

• Territoire-de-Belfort

• Essonne (département de Manuel Valls)

>> LIRE AUSSI - Élections départementales 2015 : les résultats du second tour

>> LIRE AUSSI - Valls : la victoire de l'UMP est "incontestable"

>> LIRE AUSSI - Sarkozy : un "désaveu sans appel" pour l'exécutif

>> LIRE AUSSI - Départementales 2015 : "magnifique succès" pour le FN selon Marine Le Pen

>> LIRE AUSSI - Départementales 2015 : environ un Français sur deux s'est abstenu