67% des Français jugent que la politique de Macron est favorable aux plus aisés, selon un sondage

Emmanuel Macron tente actuellement de se défaire de son image de "président des riches".
Emmanuel Macron tente actuellement de se défaire de son image de "président des riches". © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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avec AFP
"Les riches n'ont pas besoin de président", a pourtant déclaré jeudi Emmanuel Macron, alors que 32% des sondés pointent sa "déconnexion des réalités quotidiennes".

Alors qu'Emmanuel Macron s'est à nouveau défendu, jeudi au journal de 13 heures, d'être le "président des riches", cette image semble pourtant lui coller à la peau aux yeux de nombreux Français. Selon un sondage Elabe diffusé samedi, deux sondés sur trois (67%) jugent que la politique menée depuis un an par le président de la République est "favorable aux plus aisés". 

Une politique "décevante" pour 44% de Français interrogés. Quelque 67% des personnes interrogées estiment que la politique du président est "plutôt en faveur des populations les plus aisées", contre 6% en faveur des "classes moyennes", 6% des "populations les moins aisées" et 20% "en faveur de toutes les catégories de populations", selon ce sondage réalisé pour BFM TV.

L'action menée depuis 2017 par le chef de l'Etat est "décevante" pour 44% des personnes interrogées, 20% estimant qu'elle est "satisfaisante" et 36% qu'il est "encore trop tôt pour se prononcer".

Si les sondés "apprécient" la "volonté de réformer" du président (35%), sa "détermination" (32%), sa "façon de représenter la France à l'étranger" (18%), le "fait qu'il tienne ses promesses" (17%) et sa "jeunesse" 16%), 36% ne "trouvent rien de positif concernant Emmanuel Macron".

30% des sondés évoquent "l'arrogance" du président. Parmi les points négatifs de l'action du président sont cités "sa politique en faveur des plus aisés" (44%), sa "déconnexion des réalités quotidiennes" (32%), son "manque d'écoute des Français" (31%), son "arrogance" (30%) ou encore son "autoritarisme" (21%). 14% ne "trouvent rien de négatif concernant Emmanuel Macron".

La hausse de la CSG arrive en tête des décisions les plus marquantes (44%), devant la suppression de la taxe d'habitation (38%), la réforme du code du travail (33%), la réduction de la vitesse à 80 km/h (31%) et la réforme de la SNCF (29%).

Sondage réalisé par internet les 12 et 13 avril auprès d'un échantillon de 1.004 personnes de plus de 18 ans (méthode des quotas).