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Charles Guyard, édité par Thibaud Le Meneec, avec AFP , modifié à
Les "Journées d'été" des écologistes, de jeudi à dimanche à Poitiers, constituent un temps fort avant la primaire des Verts en septembre. Les cinq candidats en lice tenteront de convaincre leur famille politique qu'ils incarnent la meilleure chance de décrocher l'Elysée en 2022.

Un rassemblement en trompe-l'œil ? D'ici à dimanche, les écologistes sont réunis à Poitiers pour leurs "Journées d'été", équivalent de l'université d'été d'Europe Écologie-Les Verts. Si les dirigeants du parti promettent une ambiance conviviale, tout le monde a désormais en ligne de mire la primaire qui départagera en septembre le ou la candidate verte à la présidentielle de 2022. Avec un espoir : que cette compétition ne finisse pas en pugilat.

Un "état d'esprit différent" chez les militants EELV ?

À Poitiers, les écologistes semblent convaincus que la sérénité et le fair-play l'emporteront. "Pour être adhérent depuis un certain nombre d'années, je trouve qu'il y a un état d'esprit différent sur ces primaires par rapport aux anciennes compétitions", assure Franck, un militant. Pour ce soutien de Yannick Jadot, les temps ont bien changé. Désormais, on adhère plus à une idée qu'à une personne. "Il y a des nouveaux adhérents qui sont arrivés, donc une culture peut-être un peu différente, moins identitaire, plus ouverte."

Des adhérents conscients, surtout, que l'écologie est devenue une force politique à elle toute seule et non plus un simple chapitre noyé dans le programme d'autres partis, comme l'ont montré les victoires aux dernières municipales à Lyon, Bordeaux, Strasbourg ou encore Grenoble, dont le maire Éric Piolle fait d'ailleurs partie de ces cinq candidats postulant à un destin présidentiel via la primaire. Il y défiera Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Yannick Jadot et Jean-Marc Governatori, avec un premier tour du 16 au 19 septembre et un second du 26 au 28 septembre.

"On reste une famille"

Ces militants y croient, évidemment, mais ne resteront donc pas fermés à l'idée de se ranger derrière une autre figure, pourvu qu'elle soit verte. "Évidemment, qui dit perdants et gagnants, dit forcément déçus. Mais après, très vite, on est capable de faire campagne derrière le candidat", affirme l'un d'entre eux. "Alors là, je n'ai aucun doute que le meilleur gagne, mais on sera quand même ensemble. On reste une famille", dit un autre. "Cette famille écologiste est plus forte que jamais", soutien une militante, qui soutiendra "le candidat ou la candidate de l'écologie", quel qu'il soit.

C'est aussi le vœu de Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, certain que les dissensions n'auront pas raison du "projet partagé" des écologistes. "On aura des échanges, il y a des candidats qui ont des personnalités différentes, mais je suis convaincu que nous saurons nous rassembler", anticipe le numéro un du parti. "Aujourd'hui, nous sommes au pouvoir dans des grandes villes et nous avons le sentiment d'urgence. La population attend du changement et nous serons au rendez-vous."