Pierre Arditi a longtemps été accro aux jeux d'argent 1:10
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Solène Delinger , modifié à
Pierre Arditi était l'invité d'Europe 1 lundi matin au micro de Sonia Mabrouk pour évoquer son nouveau film "Maestro(s)". L'acteur de 78 ans s'est longuement confié sur son addiction aux jeux d'argent. Il explique avoir "mis dix ans à s'en sortir". 

Pierre Arditi est de retour au cinéma avec le film Maestro(s), en salles depuis le 7 décembre dernier. Invité au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1 pour parler du long-métrage dans lequel il incarne un talentueux chef d'orchestre, l'acteur de 78 ans s'est confié sans filtre sur une addiction qui lui a fait "perdre la raison" et aussi beaucoup d'argent...

"Mon narcissisme m'a sauvé parce que j'étais en train de me perdre"

"À une certaine époque, je flambais. J'étais un vrai joueur, c'est-à-dire que j'allais jouer dans les cercles et dans les casinos", se souvient-il face à Sonia Mabrouk. Le comédien s'en est finalement sorti grâce à un de ses traits de caractère. "Un jour mon narcissisme m'a sauvé parce que j'étais en train de me perdre. Je me suis dit : 'Je mettrai peut-être dix ans à rembourser ce que je dois' après l'avoir connement perdu et en ayant perdu la raison. J'ai mis effectivement dix ans pour m'en sortir", souligne-t-il.

 

"J'ai commencé à inventer des excuses bidons pour ne plus aller travailler"

Pierre Arditi s'était déjà confié sur son addiction aux jeux d'argent lors d'un entretien accordé à Gala en 2019. Il expliquait s'être laissé entraîner dans un engrenage infernal à cause de sa chance lors des premières parties. "J'ai commencé à inventer des excuses bidon pour ne plus aller travailler et retourner jouer en espérant me refaire. J'inventais des trucs pour emprunter, j'imitais des signatures", avait-il dévoilé. C'est un épisode en particulier qui l'a convaincu d'arrêter de jouer. 

"Un soir, j'ai perdu l'argent des vacances. Mon épouse (Evelyne Bouix) et mon fils (Frédéric, né de sa précédente relation avec la défunte actrice Florence Giorgetti, ndlr)m'attendaient pour partir le matin même. En quittant le cercle, il me restait cinquante balles [...] Entre 5 heures et 7 heures du matin, j'ai passé des coups de fil pour récupérer cet argent. J'ai une dernière fois menti", avait-il expliqué dans Gala. "Défiguré, défait, croulant. Je me suis dit mon pote, il y a deux écoles : 'tu te tires une balle, ou tu arrêtes tout et tu rembourses'. Je n'avais pas aimé ma gueule dans le reflet du miroir", avait alors souligné celui qui a désormais tiré un trait définitif sur sa terrible addiction...