Pierre Arditi 1:10
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Solène Delinger , modifié à
Pierre Arditi était l'invité de Sonia Mabrouk lundi 19 décembre sur Europe 1. L'acteur, venu faire la promotion du film "Maestro(s)", en ce moment au cinéma, s'est longuement confié sur son rapport à la paternité. Il explique se considérer comme "l'un des assassins" de son fils Frédéric, qui n'a pas eu "ce qu'un enfant attend de son père". 

Pierre Arditi est de retour au cinéma avec le film Maestro(s), dans lequel il incarne le rôle de François, un chef d'orchestre à la renommée internationale qui se retrouve en compétition avec son fils, joué par Yvan Attal. Alors que le long-métrage aborde le sujet de la paternité et des liens père-fils, Pierre Arditi s'est confié au micro de Sonia Mabrouk sur sa propre relation avec son enfant Frédéric, fruit de ses amours avec la comédienne Florence Giorgetti.

"Il devait être seul dans son lit en pleurant"

"Il n'y a pas de bons parents, ça n'existe pas. Je peux parler en connaissance de cause. Je suis moi-même l'un des assassins de mon propre fils", assure Pierre Arditi. "C'est assez violent comme expression mais quand il  est venu au monde, sa mère et moi, ma première femme, nous étions en train de nous fabriquer nous-mêmes en tant qu'acteurs. Donc il n'a pas eu ce qu'un enfant attend de son père et de sa mère. Il a un peu fait comme Proust. De temps en temps, il devait être seul dans son lit en pleurant parce que sa mère ne venait pas l'embrasser sur le front", se souvient l'acteur. 

"Je suis ravi de vous voir mais je n'appelle pas"

Aujourd'hui âgé de 53 ans, Frédéric a pardonné à son père ses absences à répétition. Mais leur relation en a pendant longtemps pris un coup. "On l'a payé très cher", souligne Pierre Arditi. "Quand on voulait parler avec mon fils, il fallait l'appeler parce que lui n'appelait plus. Il disait 'Moi, il n'y a pas de problème, je suis ravi de vous voir mais je n'appelle pas.'" Cette époque où le père et le fils se parlaient à peine est désormais révolue. "Maintenant c'est fini, tout a disparu", confie Pierre Arditi, soulagé d'avoir pu se rattraper auprès de son fils...