Winamax retire son tweet jugé homophobe sur la Ligue des Champions

Winamax avait créé la polémique par ce tweet (photo d'illustration).
Winamax avait créé la polémique par ce tweet (photo d'illustration). © AFP
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Maxime Dewilder , modifié à
Mardi, soit deux jours et demi après avoir publié un tweet épinglé pour homophobie, le site de paris sportifs Winamax a retiré ledit tweet dans un message à mi-chemin entre les excuses sincères et l'ironie.

"On prend l'Europe on l'encule à deux". Provocateur, tranchant et jugé homophobe, le message tweeté dimanche par le site de paris sportifs Winamax pour célébrer la qualification en demi-finale de la ligue des champions de deux clubs français a immédiatement suscité un tollé. Mardi, soit deux jours et demi après la publication dudit tweet, Winamax a décidé de le supprimer en publiant un message ambigu, entre excuses sincères et ironie.

Les mots entre guillemets sont ceux de la députée LREM Olga Givernet, dont le communiqué adressé à Jean Castex est également publié par Winamax. En effet, la députée s'est directement adressée au premier ministre Jean Castex, lundi, pour lui demander de prendre des mesures suite au tweet homophobe. Pour rappel, ce dernier faisait écho aux paroles d'une chanson du groupe de rap PNL. Référence musicale ou pas, le tweet a provoqué de nombreuses réactions, jusqu'au sommet de l'Etat. "Les propos haineux et homophobes doivent être bannis des réseaux sociaux !" a déclaré Elisabeth Moreno, ministre déléguées à l’Egalité femmes-hommes.

"Une insulte à la fois homophobe et sexiste"

"C’est homophobe parce qu’on cherche à rabaisser l’autre en l’associant à l’homosexualité, et en le renvoyant à une supposée passivité. L’enculé porte socialement les marques de l’infériorité, qui sont des caractéristiques socialement associées aux femmes. C’est en ce sens une insulte à la fois homophobe et sexiste", expliquait en 2019 Veronica Noseda, secrétaire générale des Dégommeuses, une association qui promeut l’égalité dans le football, au Huffington Post.

Pour la nouvelle ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa, "on peut se contenter de répéter ce qu'on a toujours entendu" ou "on peut réfléchir à la portée de nos propos publics".