Situation financière critique à France TV : les réactions politiques face au rapport de la Cour des comptes
La Cour des comptes a jugé mardi France Télévisions "dos au mur", en raison d'une "situation financière critique" imposant "sans délai des réformes structurelles". Le rapport de l'instance souligne notamment des dépenses excessives de l'entreprise publique. Face à cela, les réactions politiques n'ont pas tardé.
Toujours embourbé dans l'affaire Legrand-Cohen, l'audiovisuel public est une nouvelle fois dans la tourmente et cette fois-ci à cause de la situation financière de France Télévisions. Dans un rapport explosif, la Cour des comptes va même jusqu'à mettre en garde contre un risque de dissolution de France TV d'ici la fin de l'année 2026. Salaire mensuel moyen à 6.000 euros brut, frais de taxis mirobolants, 14 millions de crédits publics dédiés aux comités sociaux et économiques. Les raisons de la gabegie sont nombreuses et forcément, la classe politique se saisit du dossier.
Une institution d’un autre temps
À commencer par le bloc central. Rapporteur de la loi sur l’audiovisuel public portée par Rachida Dati, Jérémie Patrier-Leitus, élu Horizons, dénonce une situation intenable et pointe du doigt une cause précise. "Le manque de cap stratégique. C’est pour ça qu’on plaide par exemple pour une holding qui rassemblerait France Télévisions et Radio France. Il faut rassembler les forts et c’est tout l’objet de la loi qui doit revenir à l’Assemblée nationale, j’espère le plus tôt possible", souligne-t-il.
Sans surprise, Marine Le Pen fustige une institution d’un autre temps et martèle que privatiser reste l’unique option à ce stade. De son côté, Charles Alloncle se dit atterré. Le député UDR est responsable de la commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public.
"En découvrant ce rapport, je me dis qu’on a visé juste. Il est temps désormais de trouver aussi des pistes d’économie et de savoir comment est géré l’argent public par les journalistes, par madame Ernotte et par tout le système de l’audiovisuel public", estime-t-il. Le député de l’Hérault annonce d’ores et déjà que la commission d’enquête se partagera en deux volets : l’un sur la neutralité de l’audiovisuel public et l’autre sur la gestion de ses finances.