L'organisation de l'événement, ses impressions... Sonia Mabrouk dévoile les coulisses de l'interview de François Bayrou
Au lendemain de l'interview événement de François Bayrou, à laquelle elle a participé, Sonia Mabrouk livre des coulisses de ce qu'il s'est passé dimanche soir. Invitée de "Culture médias", elle révèle notamment que l'idée de ce format ne vient pas de Matignon, et rappelle qu'Europe 1 a été la seule radio à le diffuser.
C'était une première, tout simplement. Dimanche soir, le Premier ministre François Bayrou a donné une interview événement aux quatre chaînes d'informations du pays (Cnews, BFM, LCI et franceinfo). Un format inédit qu'une seule radio a diffusée : Europe 1. Invitée de Culture médias ce lundi matin, Sonia Mabrouk, livre les coulisses de cet événement politico-médiatique, qui s'est tenu à une semaine d'un vote de confiance qui va, selon toutes vraisemblances, sonner le glas du gouvernement Bayrou.
Une idée qui n'est pas de Matignon
Et la première indiscrétation livrée par Sonia Mabrouk ne se fait pas attendre : si l'on peut croire que l'impulsion d'un tel événement provient de l'hôtel de Matignon il n'en est rien. "C'est l'un de nos patrons, Gérald-Brice Viret (Directeur Général de CANAL+ France, en charge des Programmes et des Antennes), qui a proposé l'idée il y a déjà quelques semaines, avant l'été me semble-t-il."
Reste que la décision finale a été arrêtée dans les derniers jours, puisque Sonia Mabrouk elle-même l'a appris "vendredi ou jeudi soir".
Côté casting, Sonia Mabrouk était donc aux côtés de Darius Rochebin, Myriam Encaoua et de Marc Fauvelle, pour questionner le Premier ministre. Mais ce dernier a-t-il eu un mot à dire sur les noms des journalistes qui allaient être en face de lui ? "Peut-être que vous avez trouvé que c'est prétentieux. Honnêtement, je n'ai pas demandé", rétorque la journaliste aux commandes de la Grande interview Europe 1 - Cnews du lundi au jeudi à 8h10.
"Il y a beaucoup de journalistes qui ont la compétence, l'envie, l'appétence pour mener des interviews... Ils ont choisi des journalistes politiques dans chaque groupe, il pouvait y avoir d'autres pistes à BFM ou ailleurs... Voilà, écoutez, j'en suis ravie, je ne vais pas vous dire l'inverse."
Une question et une relance par chaîne
Une fois les noms arrêtés, les journalistes ont dû accorder leur violon. Une mise au point "pas fluide tout de suite", confie Sonia Mabrouk. En cause, des personnalités qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble, "certains venaient de se rencontrer". Sans oublier que pendant l'interview, une règle a été mise au point : "Il fallait poser une question, évidemment avec un droit de relance, et puis ensuite passer à une autre chaîne."
Mais alors, qu'a pensé Sonia Mabrouk de François Bayrou lors de cet exercice inédit ? "Avec tout le respect que je dois au Premier ministre, j'ai l'impression parfois que c'est un politique actuel mais coincé dans la Quatrième République avec un peu avec cette manière de parler surannée", explique-t-elle.
"Je ne la critique pas, mais c'était très difficile quand même de trouver des portes, un échappatoire pour l'interrompre tout en respectant ses confrères, tout en respectant la fonction. L'homme, très bien, mais surtout moi ce qui m'importe c'est la fonction et puis poser les questions que les Français se posent."
