La marque fêtera ses 70 ans d'existence en avril 2021, un anniversaire qui a failli être posthume. Après un début d'année bousculé par un rachat qui a amené une grande partie de la rédaction à démissionner, les renommés Cahiers du cinéma font leur retour avec la relance d'activités annexes au magazine papier. Invité de Culture Médias, le nouveau rédacteur en chef du mensuel, Marcos Uzal, développe cette nouvelle trajectoire au micro de Philippe Vandel.
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La relance de l'édition
Avec des ventes qui ont chuté au fil des années, le redressement du magazine est une tâche qui s'annonce ardue. Les Cahiers du cinéma développent donc leurs offres autour de la marque média née du mensuel. C'est notamment le cas du site Internet du magazine, qui devrait bientôt être entièrement transformé.
Les Cahiers du cinéma relancent également leur activité d'édition, avec la sortie de trois livres d'Éric Rohmer, figure tutélaire du mensuel. "Les deux premiers livres sont des scénarios de Rohmer : Le conte des quatre saisons et Les contes moraux. Ils peuvent se lire comme des pièces de théâtre, les dialogues sont magnifiques", explique le rédacteur en chef Marcos Uzval. "Le troisième, Le goût de la beauté, est un recueil de critiques. Il rassemble quelques-uns des très grands textes de Rohmer, quand il était critique."
Une nouvelle formule pour 2021
Et le magazine papier n'est pas en reste. Il a déjà été mis à jour une première fois au moment de son rachat. "Nous sommes ouverts à des tas de formes de cinéma, mais aussi aux métiers du secteur : les cinéastes, les techniciens...", indique Marcos Uzal. "On a une rubrique qui s'appelle 'Au travail', qui suit la manière dont ses acteurs du cinéma travaillent".
Une nouvelle formule des Cahiers du cinéma est également prévue pour le début de l'année 2021, afin de moderniser complètement la revue. Un investissement qui a du sens, selon son rédacteur en chef, même à l'heure d'Intenet et de la concurrence d'Allociné. "Un mensuel, avec son rythme et son recul, a encore beaucoup de choses a apporté au public à l'heure d'Internet. Il y a encore des lecteurs pour cela", estime Marcos Uzal. Mais ce retour des lecteurs reste soumis une donnée majeure : l'ouverture des salles obscures, pour l'instant limitée par le couvre-feu.