«Il faut être prêt» : Patrick Bruel explique la différence entre les tournages de séries et de films
Dans sa nouvelle série "Menace imminente", Patrick Bruel endosse le rôle d’un agent israélien et parle l’hébreu. Au micro d’Europe 1, l’artiste revient sur sa préparation, les exigences du tournage et les différences qu’il perçoit entre le cinéma et les séries.
Patrick Bruel, habitué des planches de concert et des plateaux de cinéma, a pris un tournant audacieux, celui d’incarner le rôle principal d’une série d’espionnage, Menace imminente, dans laquelle il s’exprime en hébreu une bonne partie de ses répliques. Invité dans l’émission culture médias, l’artiste et comédien s’est confié sur les défis multiples que représentaient cette nouvelle aventure, et notamment sur la différence qu’il perçoit entre tourner pour une série et pour un film.
Un rôle bilingue et exigeant
Dans Menace imminente, Patrick Bruel joue Zeev Abadi, un agent israélien. Pour paraître crédible, il a dû apprendre l’hébreu, langue qu’il ne maîtrise pas comme un natif. Comme il l’a expliqué, il avait "quelques notions", mais pas la rapidité d’un locuteur natif.
Pour donner l’illusion que son personnage vit en Israël depuis 35 ans, il s’est lourdement préparé entre coachs linguistiques, répétitions intensives, travail sur l’accent. Sa "bonne oreille musicale" lui a été précieuse pour manier la langue et soigner la musicalité de sa diction. Il dit avoir réussi à faire croire qu’il vit en Israël depuis des décennies, tant son hébreu sonne juste. Il rappelle aussi l’importance de son coach, présent "avant et pendant les scènes" pour l’aider à maintenir la justesse linguistique.
Un objectif de 2 ou 3 prises
Au-delà de la langue, il a aussi dû s’entraîner aux armes, puisque son rôle est celui d’un agent, et même aux cascades. Mais il reconnaît préférer "les scènes psychologiques", a-t-il confié.
C’est sans doute là que réside l’un des points les plus intéressants de ses révélations. Patrick Bruel explique que travailler sur une série demande un niveau de préparation et de concentration différent de celui d’un film puisque le temps est plus restreint, les prises moins nombreuses, et l’exigence plus forte. "On a moins de temps, c’est plus tendu", a-t-il expliqué. Selon lui, pour une série, il faut être "tout de suite prêt". Contrairement à certaines productions cinématographiques où l’on peut multiplier les prises, dans une série, "il faut être bon souvent en 2 ou 3 prises", a justifié le comédien.
Cette contrainte de temps, combinée à des scènes intenses et souvent complexes, rend le tournage "plus exigeant". Patrick Bruel a beaucoup travaillé en amont pour être à la hauteur du regard des réalisateurs. Menace imminente marque un tournant dans sa carrière. Bien qu’il soit acteur depuis longtemps, il admet que c’est sa première grande opportunité dans une vraie série. Il confie qu’il avait refusé d’autres propositions par le passé, faute de scénario à la hauteur, mais a senti un "coup de cœur" en lisant celui de cette série qui mêle suspense, action, psychologie et intrigues d’espionnage.