Le groupe BeIN réclame 1 milliard de dollars pour le "piratage" saoudien

En août, BeIN avait déclaré avoir des "preuves irréfutables" sur l'implication de l'opérateur satellitaire Arabsat basé à Ryad dans des actes de piratage.
En août, BeIN avait déclaré avoir des "preuves irréfutables" sur l'implication de l'opérateur satellitaire Arabsat basé à Ryad dans des actes de piratage. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
BeIN a réclamé lundi un milliard de dollars pour un "piratage de masse" attribué à l'Arabie saoudite. 

Le groupe audiovisuel BeIN du Qatar a réclamé lundi un milliard de dollars (867.000 euros) pour un "piratage de masse" attribué à l'Arabie saoudite. BeIN détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux événements sportifs, dont des championnats de football européens, des compétitions de basket et de Formule 1. 

En août, le groupe avait déclaré avoir des "preuves irréfutables" sur l'implication de l'opérateur satellitaire Arabsat basé à Ryad dans des actes de piratage, également commis par une chaîne se faisant appeler "beoutQ" pour ridiculiser la marque BeIN. L'Arabie saoudite et Arabsat ont nié tout lien avec "beoutQ".

Plainte pour "violations de droits de la propriété intellectuelle". Dans son communiqué, BeIN a justifié sa plainte et sa demande de compensation d'un milliard de dollars disant avoir été "soumis au piratage le plus répandu que le monde ait jamais connu en matière de retransmission sportive". De son côté, l'État du Qatar a déposé plainte lundi devant l'OMC à Genève contre l'Arabie saoudite pour "violations de droits de la propriété intellectuelle" en liaison notamment avec le préjudice subi par BeIN, a précisé le ministère de l'Économie et du Commerce à Doha.

Une dispute qui dure. Il s'agit du dernier épisode en date d'une dispute acrimonieuse sur un piratage télévisuel, alimentée par la crise entre l'Arabie saoudite et le Qatar qui n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis le 5 juin 2017. Ce jour-là, Ryad et ses principaux alliés - Emirats arabes unis, Egypte et Bahreïn - ont coupé tous leurs liens avec le Qatar, accusé de soutenir des groupes islamistes radicaux et de se rapprocher de l'Iran. Doha a nié ces accusations, affirmant que ses adversaires cherchent à mettre sa politique étrangère sous tutelle.