La jeunesse de Max Boublil : cochons d'Inde, jets d'œufs et date foireux

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Alexis Patri
Lisa-Marie Marques dresse mardi dans le portrait "pré-fame" de Max Boublil, invité de l'émission de Philippe Vandel "Culture Médias". L'occasion de découvrir plusieurs anecdotes croustillantes sur la vie de l'ancien trublion musical d'Internet, actuellement à l'affiche de la pièce de théâtre "Une situation délicate".
INTERVIEW

Ce soir tu vas prendre. C'est avec cette chanson potache postée sur Internet que la France découvre en 2007 le comédien et humoriste Max Boublil. Invité de Culture Médias jeudi, l'artiste se prête au jeu du portrait "pré-fame" de Lisa-Marie Marques. Cette dernière dévoile des anecdotes sur la vie de Max Boublil, avant qu'il ne connaisse la célébrité. Maximilien Léon Boublil, de son vrai nom, grandit dans le 18ème arrondissement de Paris. Enfant, il passe ses mercredis après-midi avec sa nourrice Albertina devant la série Dallas.

Les cochons d'Inde, une affaire de famille

Surtout, il grandit entouré d'animaux de compagnie : gerboises, souris, lapins, et surtout cochons d'Inde. Dont un baptisé, le plus important : Coucoutche. Un animal de compagnie sur lequel sa mère veillait très attentivement. "On a eu de la peine pour lui parce qu'il est seul. Il était seul dans sa cage. On a décidé de lui acheter une femelle qui s'appelait Margot. Evidemment, ils ont fait des enfants et ils faisaient beaucoup d'enfants parce que le cochon d'Inde baise beaucoup", explique l'humoriste.

Des descendants auxquels il fallait trouver une maison. "Ma mère organisait des dîners pour essayer de placer les enfants des cochons d'Inde. Et , une fois qu'ils étaient placés, ma mère allait chez eux pour voir s'ils étaient assez heureux", sourit Max Boublil au micro d'Europe 1. "S'ils n'étaient pas assez bien traités, ma mère les reprenait !"

Des bêtises goût œuf-ketchup

Quelques années plus tard, entre l'abandon des cours d'équitation et de ceux de planche à voile, Max Boublil s'amuse à appeler ses profs chez eux et à leur faire livrer des pizzas. Mais aussi à jeter des œufs par la fenêtre sur les passants. Quand la gardienne vient le voir, il fait semblant de faire ses devoirs. "J'avais une coiffeuse en bas de chez moi. Et avec mes potes, on se mettait sur le balcon et on balançait de l'eau et d'autres trucs sur la tête des vieilles brushinguées qui sortaient de chez la coiffeuse", s'amuse-t-il au micro d'Europe 1.

Très vite, le jeune Max Boublil se met également à tourner de petites vidéos dans lesquelles il se met notamment en scène en train d'assassiner ses nourrices, à grands renforts de ketchup À l'adolescence, il décide de s'inscrire dans une agence de mannequins et débute dans la pub. Médicaments contre les règles douloureuses, Crunch, Yop... Max Boublil enchaîne les contrats. "J'ai eu cette chance de mes 17 à mes 20 ans d'être pris dans toutes les pubs", se réjouit-il au micro d'Europe 1. "À chaque fois qu'il y avait un casting pour faire un jeune dans une pub, j'étais ce jeune."

Un rendez-vous amoureux bien arrosé

S'en suivent de petits rôles dans des séries télé françaises, avant un passage à vide. Max Boublil squatte alors le dressing de l'appartement d'un copain et passe alors ses journées dans un bar carrément miteux du 18ème arrondissement. "C'était un bar à l'ancienne comme dans les années 1970. Il y avait des presque clochards et des ouvriers qui jouaient aux 4-21 heures sur le comptoir. On adorait avec mes potes", se souvient le comédien.

C'est ce bar qu'il va choisir pour donner rendez-vous à une jeune femme qui lui plait. "Et, à un moment, il y a une femme qui s'est pissé dessus devant elle, elle m'a dit 'Ecoute, c'est trop !', et elle est partie", rit-il. Une expérience qui n'a pas empêché la jeune femme de revoir son prétendant. Ils sont aujourd'hui mariés.

L'un des premiers buzz de l'Internet français

En 2007, les choses s'accélèrent. Max Boublil décidé de s'essayer à la scène. Pour promouvoir son spectacle, il réalise des vidéos de chansons humoristiques qu'il poste sur Internet. Dont Ce soir tu vas prendre. Le succès est immédiat : le soir même, le public se presse à son spectacle.

"Cette époque était folle parce que c'était un des premiers buzz", observe-t-il. "C'était sur Dailymotion à l'époque et cette chanson devient un phénomène : on m'invite sur tous les plateaux télé du jour, la salle était pleine, tous les producteurs de Paris venaient, on me proposait des chèques énormes pour faire des albums, de faire des émissions, d'être partout. Je passe de clodo à mec le plus en vue de Paris."