Immigration : une affirmation avancée par le service public contredite par plusieurs institutions
Si l'émission Complément d'enquête, sur France télévisions, avait nié jeudi soir le lien entre immigration et insécurité, plusieurs chiffres publiés par des institutions reconnues ont contredit l'affirmation, avançant des données qui incriminent les étrangers.
Ce jeudi, sur France 2, Complément d'enquête avait nié le lien entre immigration et insécurité en évoquant une étude du CEPI, le Centre d'études prospectives et d'informations internationales, un organisme rattaché à Matignon.
Une tendance qui se vérifie aussi à Marseille
L'affirmation est pourtant contredite par de nombreux chiffres publiés par des institutions reconnues. Par exemple, celui du pourcentage des étrangers incarcérés dans les prisons françaises. Ils sont aujourd'hui 19.000, soit 25% de la population carcérale. Les statistiques ethniques étant interdites en France, les Français d'origine étrangère ne sont pas comptabilisés.
Autre chiffre qui interpelle, 93% des vols commis en Ile-de-France sont le fait d'étrangers, tout comme 63% des agressions sexuelles dans les transports franciliens, statistiques communiquées par le ministère de l'Intérieur. Une tendance qui se vérifie aussi à Marseille. En septembre dernier, la préfecture des Bouches-du-Rhône indiquait ainsi que 65% de la délinquance dans la cité phocéenne était liée à l'immigration irrégulière.
L'étude du CEPI reprise par Complément d'enquête conclut par ailleurs elle-même à "la surreprésentation quasi-mécanique des immigrés dans les statistiques de délinquance", tout en expliquant qu'il n'y aurait pas de lien entre les deux phénomènes.