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Charles Decant, avec Antoine Genton
Au milieu du marasme des droits TV, l'opérateur Free a annoncé mardi qu'il rendait son service Free Ligue 1 gratuit jusqu'à la fin de la saison actuelle. Sur Europe 1, le directeur éditorial de l'opérateur, Frédéric Goyon, estime que ce service n'est pas encore "complètement démocratisé" chez les fans de foot.
DÉCRYPTAGE

Alors que l'avenir de la diffusion de la Ligue 1 est toujours incertain, en raison d'un appel d'offres infructueux sur les droits TV, Free prend la parole. Lors du dernier appel d’offres en 2018, le fournisseur d’accès à internet avait décroché un lot pour les saisons 2020 à 2024, avec une offre de quasi-direct sur Free Ligue 1 Uber Eats. L'opérateur a annoncé mardi que son application serait gratuite jusqu’à la fin de la saison, pour ses abonnés comme pour les autres.

"Vraie marge de progression"

Free avait prévu d’offrir ces contenus à ses abonnés et de faire payer les autres, mais il a changé d’avis. "On se rend compte que c'est un usage qui n'est pas complètement démocratisé, reconnu et identifié par les utilisateurs", explique le directeur éditorial de Free, Frédéric Goyon, au micro d'Europe 1 dans Culture Médias.

" On a encore des efforts à faire pour convaincre les amateurs de football "

"On se rend compte qu'il y a de plus en plus de monde qui vient sur le service Free Ligue 1, mais qu'on a encore une vraie marge de progression et des efforts à faire pour convaincre les amateurs de football de venir tester ce type de consommation", reconnaît le dirigeant. "Elle est nouvelle, elle est très différente des diffuseurs traditionnels, qu'on considère compléter et non pas remplacer."

Avenir incertain

À ce jour, selon Free, l’application aurait été téléchargée 600.000 fois. De son côté, Médiamétrie annonce 200.000 visiteurs uniques seulement sur l’application en décembre. Mais malgré la volonté de l’opérateur, son avenir est incertain. Pour pouvoir diffuser les extraits des matchs, il faut en effet que les matchs soient filmés, et donc qu’ils aient un diffuseur. Sur cette question, la Ligue devrait prendre la parole dans la journée, soit 48 heures après l’échec de l’appel d’offres lancé pour les droits abandonnés par Mediapro.