Ligue 1 : pourquoi Free est "très heureux" de son investissement

Ligue 1
Free a acquis les droits du quasi-direct pour la Ligue 1 jusqu'en 2024. © Éric Piermont, AFP
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Jean-François Pérès, Ugo Pascolo , modifié à
Frédéric Goyon, responsable éditorial de Free sur le dossier Ligue 1, affirme sur Europe 1 que l'opérateur téléphonique est "très heureux" d'avoir investi dans les droits numériques du quasi-direct de la Ligue 1. Pour autant, pas question de faire de l'ombre aux autres diffuseurs, "on est complémentaire", indique-t-il. 
INTERVIEW

Dans le marasme actuel des droits TV du football français, il y a au moins un diffuseur qui a le sourire : Free. Alors que la Ligue de football professionnelle (LFP) se retrouve dans une situation financière délicate après l'appel d'offres infructueux pour les droits TV lundi, elle peut compter sur les 42 millions d'euros de l'opérateur qui a acquis les droits numériques de la Ligue 1 du quasi-direct. "On est très heureux de notre investissement et d'accompagner la Ligue 1 cette saison et jusqu'en 2024", assure au micro d'Europe 1 Frédéric Goyon, responsable éditorial de Free sur ce dossier. 

"La Ligue 1 est un bon produit" 

Si la crise sanitaire a rendu le contexte difficile, aussi bien pour les clubs que pour les diffuseurs, le responsable est formel : "la Ligue 1 est un bon produit. Elle est suivie directement ou indirectement par 20 millions de Français, c'est la compétition du pays champion du monde, l'un des championnats parmi les plus formateurs d'Europe où toutes les régions sont représentées." Un "produit" qui mérite d'avoir une "visibilité maximale", d'où la décision de l'opérateur d'offrir son contenu gratuitement sur l'application dédiée jusqu'à la fin de la saison, quelque soit l'opérateur.

Mais malgré 500.000 utilisateurs revendiqués et un fort intérêt pour la Ligue 1, Free n'a pas l'ambition de devenir l'un des diffuseurs principaux du championnat. "On est complémentaire des diffuseurs traditionnels qui ont un vrai savoir-faire et on ne prétend pas se substituer à eux." Car en réalité le néo-diffuseur "est surtout convaincu du monde de consommation du quasi-direct" avec les meilleures actions, les buts, des résumés de matches, mais aussi des émissions, des podcasts et des interviews. 

"Les temps ont changé"

"On a tous été devant les multiplex dans les années 1990 mais les temps ont changé", justifie Frédéric Goyon. "Les réseaux sociaux se sont démocratisés, la consommation média est globalement plus instantanée et plus à la demande, sans oublier que le double écran est devenu une habitude. Le quotidien des Français est plus mobile qu'il y a 30 ans et on doit permettre à nos utilisateurs de ne pas choisir entre leurs contraintes quotidiennes et leur passion pour le foot." "On n'impose pas une vision", abonde encore le responsable, "on s'adapte aux différents publics et on considère que le lot acquis permet exactement cela". 

Quant à savoir par qui et comment sera diffusée les matches de fin de saison de Ligue 1 (et les prochains) Frédéric Goyon "espère un dénouement heureux pour les prochains jours" : "on fait confiance au football français pour trouver des solutions. Le plus tôt sera le mieux pour tout le monde, les diffuseurs et les fans."