Deux journalistes menacés de mort par un groupuscule d’extrême droite

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Louise Bernard avec Laura Laplaud , modifié à
Après les révélations du site d'information "StreetPress" sur les soutiens armés d'Eric Zemmour, un groupuscule d'extrême droite a menacé l'auteur de l'enquête, mais aussi plusieurs journalistes et politiques connus pour leur combat contre l'extrême droite. Certains annoncent saisir la procureure et porter plainte.

Après l'enquête du site StressPress sur les soutiens armés d'Eric Zemmour, plusieurs journalistes ont été menacés par un groupuscule d'extrême droite. Le rédacteur en chef du site d'information, Mathieu Molard est l'un des deux journalistes ciblés. À ses côtés, Taha Bouhafs du Média. Tous les deux sont connus pour leur travail engagé contre l'extrême droite. Tandis que le premier a saisi la procureure de la République, le second a porté plainte.

Des journalistes, cibles d'armes sur le front

Des montages photos les représentant avec des cibles d'armes à feu sur le front circulent sur un canal Telegram. Cette application qui permet de diffuser des messages à des milliers d'abonnés. Les photos sont accompagnées d'un message, avec un lien qui renvoie vers un site permettant d'acheter une arme "pour 130 euros, sans contrôle et livrées par la poste", révèle StreetPress

Dans cette même boucle Telegram, d'autres personnalités sont ciblées, comme le candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon et la députée de la France insoumise Danièle Obono. Ces photos, partagées sur Twitter, montrent aussi la Une du numéro de Charlie Hebdo publié après les attentats de janvier 2015, et des dessins représentant une personne noire, un homme juif et même le visage d'Anne Frank, jeune adolescente déportée par les nazis et morte au camp de Bergen-Belsen, aussi connue pour avoir écrit un journal intime, publié par son père.