Jean-Pierre Elkabbach a indéniablement marqué le journalisme politique avec toujours ce sens de la question choc. 1:02
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avec AFP / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Au lendemain de la disparition de Jean-Pierre Elkabbach à l'âge de 86 ans, les hommages pleuvent ce mercredi. 60 ans de carrière et une multitude d'interviews qu'il aimait mener avec rigueur et passion. Le journaliste a indéniablement marqué le journalisme politique avec toujours ce sens de la question choc.

Son style pugnace, au risque d'irriter, qui pouvait aussi se faire bienveillant avec certains, a marqué des générations : Jean-Pierre Elkabbach, mort mardi à l'âge de 86 ans, était un vétéran du journalisme politique. Ce professionnel infatigable, qui a aussi été patron de radio et de télévision, a parfois été brocardé pour ses amitiés politiques supposées - de Valéry Giscard d'Estaing à Nicolas Sarkozy puis François Hollande. Il a interviewé tous les grands de ce monde : Arafat, Gorbatchev, Mandela, Castro, Bill Clinton, George Bush, Vladimir Poutine... Avec toujours ce sens de la question choc.

"Vous n'avez pas honte ?"

En 2015, par exemple, il était face à Marine Le Pen qui avait brillé par son absence aux manifestations en soutien à Charlie Hebdo après les attentats de janvier. "Bonjour Marine Le Pen, vous n'avez pas honte ?" avait lancé Jean-Pierre Elkabbach à Marine Le Pen. "Pardon ? Honte de quoi ? Je vous reconnais bien dans la provocation" avait-elle répondu.

"Le monde entier était à Paris hier, c'était au-delà de l'Union nationale, l'Union européenne, l'Union planétaire pour lutter contre le terrorisme. Une sorte de rassemblement et les démocrates se sont passées de vous parce que vous n'y étiez pas", avait-il poursuivi.

Le président Emmanuel Macron a salué mercredi un "monstre sacré du journalisme français". Ce décès est intervenu "à la veille du 65e anniversaire de notre cinquième République, lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates, dans nos écrans ou sur nos ondes, pour en raconter les riches heures et en interroger les acteurs", a rappelé le chef de l'État.