Jean Pierre Elkabbach 1:12
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/ Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach est mort ce mardi à l'âge de 86 ans. Intervieweur à l'écriture aiguisée et au sens de la punchline, Jean-Pierre Elkabbach a également dirigé pendant plusieurs années des rédactions, s'attirant parfois les critiques, jugeant le journaliste de convoiter le pouvoir. Un pouvoir que Jean-Pierre Elkabbach aimait observer, mais dont il "se foutait". 

Il était une figure du paysage médiatique depuis plus d'un demi-siècle. Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, nom emblématique de l'antenne d'Europe 1, s'est éteint ce mardi soir à l'âge de 86 ans et laisse derrière lui, une immense carrière. À son micro durant toutes ses années : Vladimir Poutine, François Mitterrand, Nelson Mandela ou encore Margaret Thatcher. 

Journaliste, Jean-Pierre Elkabbach a été également dirigeant de médias, notamment d'Europe 1 ou encore de France Télévisions. Des mandats au cours desquels les critiques se succèdent. Certains reprochent notamment au présentateur d'avoir une liaison trop dangereuse avec le pouvoir. Alors, au micro de Catherine Abet, il était revenu en détail sur sa fascination pour le pouvoir. 

"Ça m'intéresse (...) la lutte pour l'obtenir"

"Moi qui suis plutôt extrêmement ambitieux pour ma vie, et dans mon métier, rigoureux, sérieux, à la limite de l'austérité et aussi humble, vous avez fait de moi le contraire", regrettait-il au micro d'Europe 1 dans les années 90. "Vous avez fait de moi l'arrogant qui ne veut que le pouvoir. Mais je me fous du pouvoir. Je me fous du pouvoir depuis tellement d'années. Mais ça m'intéresse de voir la mécanique du pouvoir, le fonctionnement du pouvoir et la lutte pour l'obtenir, que ce soit ici ou là, dans les entreprises, dans l'audiovisuel", poursuit-il. 

Jean-Pierre Elkabbach confiait peu après "avoir vu tellement de gens monter et redescendre" dans leur course au pouvoir, au cours de sa carrière. "Un peu comme la fusée Challenger qui monte et qui finalement, explose", concluait ainsi le journaliste. De quoi se conforter dans son idée d'observer le pouvoir, sans vouloir le saisir.