Affaire Pierre Ménès : la direction de Canal+ aurait été avertie d'une agression dès 2018

pierre menes
Selon "Les Jours", Canal+ n'a pas agi après avoir pris connaissance d'une agression sexuelle commise par Pierre Ménès © VALERY HACHE / AFP
  • Copié
Antoine Genton avec Alexis Patri
Le site d'information "Les Jours", qui avait déjà révélé les séquences du documentaire de Marie Portolano coupées au montage par Canal+, révèle que la direction de la chaîne cryptée était au courant de l'une des agressions sexuelles dont est accusé le commentateur sportif Pierre Ménès. Elle n'aurait alors pas agi.

Accusé d'agressions sexuelles par trois journalistes à la suite de la diffusion du documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, Pierre Ménès a été suspendu de l'antenne de Canal+. Une décision forte qui semble arriver un peu tard, à la lecture des nouvelles révélations du site d'information Les Jours. Ses journalistes affirment que la direction de Canal+ était au courant depuis janvier 2018 de l'une des agressions sexuelles dont est accusé le commentateur sportif.

Un document interne mis à jour

En août 2016, Pierre Ménès soulevait la jupe de sa collègue Marie Portolano, dévoilant les fesses de la journaliste devant le public du Canal Football Club, alors que l'émission sportive venait de prendre fin et que l'antenne avait été rendue. Les Jours, qui ont pu consulter un document interne à la chaîne cryptée, écrivent que la direction avait été officiellement saisie de ce sujet en janvier 2018. Une remontée d'information qui a donc eu lieu un peu plus d'un an après les faits. Mais la direction de Canal+ n'aurait rien fait.

Trois ans plus tard, la chaîne semble avoir voulu protéger à tout prix son commentateur sportif, puisqu'elle a fait couper du montage final de Je ne suis pas une salope, je suis journaliste une scène traitant de cette agression, et une autre où Pierre Ménès embrassait de force la journaliste Isabelle Moreau. Canal+ n'a diligenté une enquête interne et suspendu Pierre Ménès qu'une fois ces séquences rendues publiques.