Pierre Ménès s'excuse auprès de trois journalistes de Canal+ pour ses "gestes du passé"

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Alexis Patri
Une semaine après la diffusion du documentaire de Marie Portolano "Je ne suis pas une salope, je suis journaliste", Pierre Ménès présente sur son compte Twitter des excuses publiques à Isabelle Moreau, Francesca Antoniotti et Marie Portolano. Les trois journalistes l'accusent de comportement sexiste et d'agression sexuelle.

Après une semaine de polémiques et de perte de contrat, le journaliste Pierre Ménès s'exprime lundi matin un message sur son compte Twitter. Il s'excuse auprès de trois journalistes : Marie Portolano, à qui il avait soulevé la jupe, et Isabelle Moreau et Francesca Antoniotti, qu'il avait embrassées de force en direct à la télévision. Ses excuses interviennent huit jours après la diffusion sur Canal+ du documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, un film qui pointait le harcèlement sexiste et les agressions sexuelles subis, sur le terrain et dans les rédactions, par les femmes journalistes de sport.

"Je regrette sans aucune ambiguïté tous ces gestes du passé, qui ne se justifiaient aucunement. Je réitère mes regrets et mes excuses les plus sincères", écrit ainsi Pierre Ménès sur Twitter. Le journaliste était mis en cause dans deux séquences du documentaire de Marie Portolano, retirées du montage final par Canal+, mais rendues publiques ensuite par le site d'information Les Jours

Une parole qui se libère

Invité de Cyril Hanouna sur C8 la semaine dernière, Pierre Ménès avait déjà exprimé "de profonds regrets", jugeant cependant ses propres actes "intolérables dans le logiciel de 2021", laissant entendre qu'ils ne l'étaient pas à l'époque. Son tweet semble vouloir amender cette formule tenue sur le plateau de Touche pas à mon poste.

Dans la foulée de la diffusion de son documentaire, la journaliste de sport Marie Portolano s'était félicitée que la parole des femmes se libère face au harcèlement sexiste et aux agressions sexuelles. Sa consœur d'Europe 1 Virginie Phulpin rappelle dans un édito que le débat sur le sexisme dans le sport ne doit pas se concentrer uniquement sur le cas de Pierre Ménès, mais sur le système qui favorise ces comportements punis par la loi.