Voitures sans chauffeur : Alphabet (Google) poursuit Uber pour vol de technologies

Waymo (ex-Google Car) accuse Uber de vol de technologies.
Waymo (ex-Google Car) accuse Uber de vol de technologies.
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avec AFP , modifié à
L'un des pionniers du secteur des voitures autonomes, Waymo, accuse Otto et Uber de vol de propriété intellectuelle. 

La course aux voitures autonomes a pris un tournant judiciaire jeudi avec les poursuites lancées par un pionnier du secteur, Waymo (ex-Google Car), pour vol de technologies contre Uber, présent sur le créneau avec sa filiale Otto.

Un vol d'un demi milliard de dollars. Waymo est, comme le géant internet Google, une filiale de la holding américaine Alphabet. L'entreprise avait été créée en fin d'année dernière pour rassembler les travaux du groupe sur les voitures sans chauffeurs, les fameuses "Google Car". Sa plainte, déposée jeudi devant un tribunal de San Francisco, affirme que "Otto et Uber ont pris la propriété intellectuelle de Waymo afin de pouvoir s'épargner le risque, le temps et les dépenses liés au développement indépendant de leurs propres technologies".  "En fin de compte, ce vol calculé a rapporté plus d'un demi milliard de dollars aux salariés d'Otto et permis à Uber de ranimer un programme bloqué, tout cela aux dépens de Waymo", ajoute le document.

Otto est une startup spécialisée dans les logiciels de conduite autonome pour les camions. Créée l'an dernier par d'ex-salariés de Google, elle avait été rachetée quelques mois plus tard par Uber qui cherchait à accélérer ses propres efforts en la matière. Waymo chiffre le prix de vente à 680 millions de dollars. "Nous prenons très au sérieux les allégations faites contre des salariés d'Otto et Uber, et nous allons examiner attentivement la question", a sobrement réagi jeudi le service de réservation de voitures.

14.000 dossiers confidentiels volés. Waymo poursuit Otto et Uber pour vol de secret industriel et violation de brevet. La compagnie réclame un procès devant un jury afin de leur interdire d'utiliser ses technologies, ainsi que des dédommagements pour un montant non précisé. Le litige porte plus particulièrement sur des capteurs lasers dits "Lidar", permettant à un véhicule de "voir" les voitures, piétons ou autres obstacles autour de lui, et dans lesquels Waymo affirme avoir investi "des dizaines de millions de dollars et des dizaines de milliers d'heures d'ingénierie".