Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune 1:19
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William Molinié, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : APP / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Y a-t-il une mésentente entre Paris et Alger ? La visite d'État du président Abdelmadjid Tebboune en France pourrait n’avoir lieu qu’après l’été, selon les informations d’Europe 1. Si les relations entre les deux pays ont été officiellement apaisées, des tensions subsistent toujours.

La France et l'Algérie ne semblent pas sur la même longueur d'ondes. Alors que la visite d’État du président Abdelmadjid Tebboune à Paris avait été prévue en mai, puis envisagée au cours de la deuxième quinzaine du mois de juin, celle-ci pourrait n’avoir lieu qu’après l’été, selon les informations d’Europe 1. En réalité, bien que les relations entre Paris et Alger se soient officiellement apaisées, des tensions subsistent toujours entre les deux pays.

Effectivement, Alger voit des attaques répétées de l’autre côté de la Méditerranée, à commencer par le livre de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. Dans celui-ci, il dénonce le traité franco-algérien de 1968 qui définit les conditions d’accueil et de séjour des Algériens en France. Aussi, l’interview de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe dans L'Express a fait réagir car le maire du Havre juge cet accord bilatéral laxiste et dépassé. Tout cela a de quoi crisper un peu plus les relations entre les deux pays. 

Un agenda "chargé des deux côtés"

Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune peinent à s’accorder sur une date pour la visite d'État. "L’agenda est chargé des deux côtés", relativise une source diplomatique, qui n’exclut toutefois pas un créneau au mois de juin, même si "cela risque d’être serré". Début juillet, le président algérien a un impératif avec les commémorations de l’indépendance algérienne. De son côté, Emmanuel Macron enchaîne les rendez-vous internationaux dans le contexte de guerre en Ukraine.

Après la pause estivale, il y a peu de chances là encore s’accorder sur une date avec la Coupe du monde de rugby qui s’ouvre en France le 8 septembre. Cette visite d’État pourrait donc être repoussée à l’automne, avec le risque que naissent entre temps de nouvelles brouilles diplomatiques que ne manqueront pas d’instrumentaliser les voisins marocains, rivaux historiques des Algériens.