VIDÉO - "Je ne veux pas de vos prières" : la mère d'une victime de la fusillade en Californie exige une régulation des armes

"Je prie Dieu pour que plus personne ne m'envoie de prières. Je veux une régulation des armes à feu", a expliqué Susan Orfanos.
"Je prie Dieu pour que plus personne ne m'envoie de prières. Je veux une régulation des armes à feu", a expliqué Susan Orfanos. © AFP
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avec AFP , modifié à
La voix tremblante de colère et de douleur, la maman d'un jeune homme tué dans la fusillade en Californie mercredi soir a exigé une régulation des armes.
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"Je ne veux pas de vos prières, je ne veux pas de vos pensées. Je veux une régulation des armes à feu !" Dans un cri du cœur et de douleur, la mère d'un jeune homme abattu mercredi dans la tuerie en Californie s'est exprimé devant les médias, vendredi, appelant à ce que les États-Unis légifèrent sur la question des armes. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. 

Un survivant de la tuerie de Las Vegas en 2017. Le drame de cette mère touche d'autant plus que son fils, Telemachus Orfanos dit "Tel", 27 ans, était un survivant de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire américaine : celle de Las Vegas, le 1er octobre 2017, où un tireur avait tué 59 personnes qui assistaient à un concert de musique country. Mercredi soir, il a été abattu près de chez lui, dans un bar à Thousand Oaks, au nord de Malibu, où un ancien soldat a ouvert le feu, tuant douze personnes avant de se suicider.

"PLUS D'ARMES". La voix tremblante, sa mère, Susan Orfanos s'est indignée. "L'année dernière, il était à Las Vegas avec ses amis et il était rentré à la maison. Hier soir, il n'est pas rentré", a-t-elle expliqué, filmée devant leur maison. "Je prie Dieu pour que plus personne ne m'envoie de prières. Je veux une régulation des armes à feu. PLUS D'ARMES", a-t-elle répété en insistant sur chaque mot.

"Décimer des enfants". "Que Dieu bénisse les victimes et leurs familles", avait tweeté jeudi le président américain Donald Trump, en évoquant une "tuerie terrible". Vendredi, il a insisté sur les troubles psychiques de l'auteur de la fusillade. "Il était très très malade mentalement", a déclaré le locataire de la Maison-Blanche avant de s'envoler pour les commémorations de la Première guerre mondiale en Europe. 

Ian Long, un ancien militaire de 28 ans, qui avait servi dans le corps des Marines et avait été déployé en Afghanistan, "a vu des choses vilaines et souffrait, selon plusieurs personnes de stress post-traumatique", a rappelé Donald Trump, sans évoquer la question de l'accès facile aux armes à feu.

Un appel sans réponses ? Le père de la victime, Marc Orfanos, craint que l'appel de son épouse reste sans réponse... "Si décimer des enfants de 5 ans à Sandy Hook n'a pas marqué les esprits, rien ne le fera", a-t-il déclaré au quotidien Washington Post, en référence à la tuerie dans une école primaire du Connecticut en 2012, qui avait fait 26 morts dont 20 enfants. La puissante association de défense du port d'armes, la NRA contrôle, selon lui, "la majorité du parti républicain et certains Démocrates. Tant que cet étau ne sera pas cassé, cela ne va pas s'arrêter."