Un ex-militaire armé fait 12 morts dans un bar de Californie

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La fusillade dans un bar-discothèque californien a fait douze morts mercredi soir. © Jeremy CHILDS / USA Today / AFP
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avec AFP , modifié à
Douze personnes sont mortes dans la fusillade qui s'est déroulée mercredi soir dans un bar-discothèque de la banlieue de Los Angeles. Le tireur est mort à l'intérieur.

Un ancien soldat a ouvert le feu mercredi soir dans un bar bondé près de Los Angeles en Californie, tuant 12 personnes avant de se suicider. Le tireur de 28 ans, Ian Long, a commis ce carnage lors d'une soirée rassemblant plus d'une centaine de personnes, dont de nombreux étudiants, dans la ville de Thousand Oaks, au nord de Malibu.

"Nous n'avons aucune idée de ses motivations", ont souligné les autorités locales. L'ex-militaire avait servi dans le corps d'élite des Marines et notamment été déployé en Afghanistan. Il était connu des services de police et de ses voisins pour des troubles psychiques.

Les infos à retenir : 

• Un homme a fait irruption dans un bar près de Los Angeles, mercredi soir, tuant douze personnes

• Le tireur, dont on ignore les motivations, est un ancien soldat de 28 ans qui se serait suicidé après la fusillade

• Selon les autorités, il était connu des autorités pour des troubles psychiatriques

Un ancien militaire de 28 ans qui avait servi en Afghanistan

Ian Long avait servi dans le corps d'élite des Marines, de 2008 à 2013. Selon les autorités, il a été déployé en Afghanistan durant sept mois et était connu des services de police et de ses voisins pour des troubles psychiques. L'ex-militaire s'est présenté mercredi soir à l'entrée du Borderline Bar and Grill, armé d'un pistolet Glock doté d'un chargeur à capacité augmentée. Il a abattu le garde de sécurité avant de pénétrer dans l'établissement pour y perpétrer sa tuerie, a relaté Geoff Dean, le shérif du comté de Ventura en périphérie de Los Angeles.

Stress post-traumatique. Les autorités ignoraient jeudi la raison pour laquelle Ian Long, qui ne semblait pas avoir de cible spécifique à l'intérieur du bar, a commis ce carnage. "Nous n'avons aucune idée de ses motivations", a souligné le shérif Dean. En avril, des policiers se sont rendus chez lui car il agissait de "manière irrationnelle", justifiant le déplacement d'agents spécialisés en troubles psychologiques. In fine, Ian Long n'a pas été arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l'ordre l'impression qu'il souffrait de stress post-traumatique vraisemblablement lié à ses antécédents militaires.

Douze morts dont un policier

Le shérif Geoff Dean, a indiqué lors d'une conférence de presse que 12 personnes avaient été tuées pendant la fusillade, dont un policier parmi les premiers arrivés sur les lieux. Touché de plusieurs balles à son entrée dans le bar, il est mort quelques heures plus tard à l'hôpital. 

Sur place, de nombreuses familles cherchaient à retrouver la trace de leurs proches qui se trouvaient à l'intérieur du bar, à l'instar de Jason Coffman, sans nouvelles de son fils Cody, 22 ans. "La dernière fois que je l'ai vu, il m'a dit au revoir et se rendait au Borderline", a-t-il expliqué aux journalistes, des sanglots dans la voix. Quelques minutes plus tard, Jason Coffman recevait un appel téléphonique et fondait en larmes. La police a indiqué ignorer si le suspect avait des connexions avec un groupe extrémiste quelconque. "Rien ne me conduit, moi ou le FBI, à penser qu'il y a un lien terroriste", a expliqué le shérif Geoff Dean.

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Jason Coffman, sans nouvelles de son fils Cody, 22 ans. Il a fondu en larmes après avoir reçu un appel. Photo AFP.

Scènes de panique

Le bar organisait tous les mercredis des soirées étudiantes, ouvertes aux jeunes majeurs. Le shérif a estimé que les victimes avaient probablement entre 21 et 26 ans. Matt Wennerstrom, un étudiant de 20 ans, fréquentait régulièrement l'établissement. Ian Long "tirait autant de balles qu'il pouvait, et quand il rechargeait, les gens essayaient de s'enfuir", a-t-il raconté au Los Angeles Times.

La plupart des témoins cités par les médias américains, en majorité des étudiants des nombreuses universités de cette banlieue résidentielle de Los Angeles, ont décrit des scènes de panique après les premiers coups de feu: bousculade et clients piétinés, certains se réfugiant dans les toilettes ou sur un balcon, d'autres brisant les fenêtres et sautant au travers.
"Tout le monde s'est jeté au sol très rapidement. Tout le monde voulait sortir le plus vite possible", a déclaré une jeune femme, qui s'est elle-même enfuie avec une amie par l'arrière-cuisine.

Onze morts dans une synagogue de Pittsburgh le 27 octobre. Les États-Unis sont régulièrement le théâtre de fusillades, du fait de la dissémination des armes à feu dans le pays. La dernière en date avait fait onze morts dans une synagogue de Pittsburgh. Cette nouvelle attaque évoque la tuerie perpétrée en 2016 dans une boîte gay d'Orlando, en Floride, où 49 personnes avaient péri sous les balles.