Venezuela :156 militaires et policiers ont déserté et sont passés en Colombie

Venezuela, frontière, Colombie, Luis ROBAYO / AFP 1280
De vives tensions ont éclaté aux frontières entre le Venezuela et la Colombie, ainsi qu'avec le Brésil, autour de l'entrée de l'aide humanitaire. © Luis ROBAYO / AFP
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avec AFP , modifié à
Au cous des dernières 24 heures, 156 membres des forces armées vénézuéliennes ont déserté et pour fuir en Colombie.

Au total 156 membres des forces de sécurité du Venezuela ont déserté et sont passés en Colombie depuis samedi, alors que la tension s'accroît autour de l'entrée de l'aide humanitaire, selon le service des migrations colombien.

156 déserteurs. "Au cours des dernières 48 heures, ont fui la dictature de Maduro" 146 membres des forces armées passés dans le département colombien Norte de Santander, dont Cucuta et le chef-lieu, et 10 dans l'Arauca, situé plus au sud, a indiqué dimanche cette entité dans un communiqué, sans précisé les rangs de ces militaires et policiers.

Guaido à Cucuta. L'opposant Juan Guaido, qu'une cinquantaine de pays ont reconnu comme président par intérim, a promis une amnistie aux membres des forces de sécurité qui rompraient avec le gouvernement Maduro, dont l'armée est le principal pilier. Les premières désertions se sont produites samedi matin, avant que Juan Guaido annonce depuis Cucuta le départ des camions chargés d'aliments et de médicaments, envoyés essentiellement des Etats-Unis pour pallier aux pénuries dans l'ancienne puissance pétrolière en crise.

L'opposant, à Cucuta depuis vendredi en dépit d'une interdiction judiciaire de sortie du Venezuela, est arrivé dimanche à Bogota, où il doit participer à la réunion du Groupe de Lima, prévue dans la capitale colombienne lundi. Samedi, les convois d'aide avaient dû se replier en fin de journée, face au blocage frontalier ordonné par le régime chaviste, et qui a dégénéré en violences.

Des sauf-conduits temporaires octroyés aux déserteurs. Deux personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées lors de heurts aux frontières de la Colombie et du Brésil, où une autre partie de l'aide est stockée. Christian Krüger, directeur du service de migrations, a précisé que des sauf-conduits temporaires avaient été octroyés aux déserteurs, pendant que leurs cas sont examinés pour savoir qui ils sont et connaître "la raison pour laquelle chacun demande refuge".