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Un an de Milei en Argentine : les mesures et gestes clefs

Europe1 .fr avec AFP/Crédits photo : EMILIANO LASALVIA / AFP - Mis à jour le . 3 min
© EMILIANO LASALVIA / AFP

Arrivé au pouvoir il y a une année, le président argentin Javier Milei a tenu ses promesses de coupes drastiques dans le budget de l'État. Il a notamment réduit les ministères de 18 à 9.

La première année de présidence de l'ultralibéral argentin Javier Milei a été marquée par de drastiques coupes dans le budget de l'Etat, une dérèglementation visant maintes sphères de la société, et un ancrage assumé à l'étranger au cœur d'une "internationale de la droite".

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Voici quelques mesures ou annonces clefs:

• Javier Milei prend ses fonctions le 10 décembre 2023, après une victoire nette au second tour (55,7%) face à Sergio Massa, candidat du gouvernement (centre-gauche) sortant.

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• Dès les premiers jours, dévaluation de 52% du peso, qui passe de près de 400 à 800 pesos pour un dollar. Sous le choc, l'inflation bondira à 25% en décembre, avant de décélérer lentement, jusqu'à 2,7% en octobre (mais 193% sur 12 mois).

• Réduction des ministères de 18 à 9 (certains deviennent des "Secrétariats"), des directions générales de 106 à 54. Au total "une réduction de 34% des postes politiques de l'Etat", selon l'exécutif.

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• Gel des chantiers publics, affectant selon la presse plus de 2.000 projets à fin 2023. Courant 2024, le gouvernement annoncera la réactivation de quelque 250 projets jugés prioritaires.

• Fin progressive des subventions aux transports, à l'énergie, selon un échelonnement toujours en cours. Le premier prix de ticket de bus est par exemple passé en un an de 53 pesos à 371 pesos (0,05 à 0,35 dollars) à Buenos Aires.

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• Abrogation d'une loi sur l'immobilier de 2020 encadrant le montant des loyers, et non-renouvellement des accords encadrant les prix de produits de première nécessité.

• En janvier, le gouvernement revendique le premier excédent budgétaire mensuel des comptes publics depuis 12 ans, un excédent renouvelé chaque mois depuis.

• Refus d'adhésion au bloc de pays émergents, Brics, entamée par le gouvernement précédent. L'anti-multilatéralisme Milei dit considérer Etats-Unis et Israël comme ses alliés stratégiques naturels. Il se rend à plusieurs reprises (Etats-Unis) à la grand-messe conservatrice CPAC, et en accueille une étape en décembre 2024 à Buenos Aires.

• Achat de 24 avions de combat F-16 d'occasion au Danemark "acquisition militaire la plus importante depuis 50 ans" de l'Argentine, suppléant des Mirage décomissionnés en 2017 après 43 ans de service.

• Fermeture de l'Institut national contre les discriminations, et dans la foulée interdiction de l'usage du langage inclusif dans l'armée, l'administration nationale, où il était auparavant discrétionnaire.

• Fermeture de l'agence publique de presse Telam, fondée en 1945, dont une partie devient agence de publicité de l'Etat, quelques journalistes passant à terme sous giron de la radio-TV publique.

• Un décret en septembre modifie une loi de 2016 régissant l'accès à l'information, en réduisant l'éventail des documents considérés d'intérêt public légitime, et multipliant les exceptions, comme la "sphère privée" des dirigeants.

• Ouverture d'une amnistie pour régulariser des biens et actifs précédemment non-déclarés, qui selon le gouvernement a permis de réintégrer près de 20 millions de dollars dans l'économie.

• Lancement d'un Régime d'Incitation aux grands investissements étrangers, accordant avantages fiscaux et douaniers sur 30 ans. Selon le gouvernement, en six mois des projets totalisant 1,5 milliard de dollars ont été déposés.

• Libéralisation du secteur aérien, avec ouverture des lignes intérieures à des compagnies étrangères. En parallèle, le gouvernement vise la privatisation d'Aerolineas Argentinas, qui devra toutefois passer par le Parlement.

• A fin octobre, le gouvernement annonce avoir supprimé depuis son entrée en fonction 33.000 emplois publics. Les chiffre du Secrétariat du Travail attestent par ailleurs de 146.000 emplois privés perdus, conséquence de la récession. 

• A la tribune de l'ONU en octobre, le climatosceptique Milei rejette le "Pacte pour l'avenir", suite d'un "programme socialiste supra-national", et dénonce une ONU "imposant des arrières-pensées idéologiques". Mais au G20 de novembre, il se ralliera à l'Alliance globale contre la faim, et signera l'accord final, tout en rejetant "plusieurs points".

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