Ukraine : une opération humanitaire à Marioupol pas possible «à ce stade», annonce l'Elysée

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avec AFP , modifié à
Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l'armée russe, ne "sont pas réunies à ce stade", a annoncé l'Elysée après un entretien entre les présidents Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l'armée russe, ne "sont pas réunies à ce stade", a annoncé l'Elysée après un entretien entre les présidents Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

Encore 170.000 habitants sur place

Le chef de l'État français a présenté cette opération d'évacuation - proposée en fin de semaine dernière par la France, la Turquie et la Grèce - à son homologue russe qui a dit "qu'il allait y réfléchir" avant de donner une réponse, a ajouté la présidence. D'ici là, "il est hors de question de relâcher les efforts" car la situation est "dramatique" et "catastrophique" à Marioupol pour les quelque 170.000 habitants qui y restent, selon elle.

Le Kremlin a affirmé de son côté que Vladimir Poutine avait expliqué à son interlocuteur que, "pour trouver une solution à la situation humanitaire difficile dans cette ville, les combattants nationalistes ukrainiens devaient arrêter de résister et déposer les armes". Par ailleurs, l'Elysée n'a pas voulu commenter les résultats des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul, qualifiées de "substantiels" par les négociateurs des deux camps. "Notre souhait est d'abord de nous coordonner avec les Ukrainiens", a précisé la présidence, en annonçant un prochain entretien entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.

"Pour l'instant, la guerre continue" 

"Pour l'instant, la guerre continue" et "nos exigences restent les mêmes", dont celle d'un cessez-le-feu, a-t-elle ajouté. Au cours de l'entretien qui a duré environ une heure, Vladimir Poutine a en outre réaffirmé sa demande que les livraisons de gaz russe soient payées en roubles et non plus en euros ou en dollars. Il a affirmé qu'elle était "conforme aux accords" de fourniture, une affirmation contestée par Emmanuel Macron, comme le G7, qui avait dénoncé vendredi une exigence ni "possible" ni "contractuelle".