Malgré les stigmates de la guerre, la vie continue dans les villes ukrainiennes. 1:24
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Nicolas Tonev, édité par Yanis Darras , modifié à
Près d'un an après le début de l'invasion russe, les Ukrainiens vivant dans le centre et l'ouest du pays tentent de poursuivre leur vie quotidienne, malgré les pénuries et les coupures d'électricité. Mais, si l'économie résiste au choc, difficile pour les commerçants de maintenir à flot leurs affaires. 

Des restaurants ouverts, des rues embouteillées, des salariés qui se rendent sur leur lieu de travail malgré les alertes à la bombe... Un an après le début de la guerre en Ukraine, la vie continue à l'ouest du pays. Malgré les pénuries, les coupures d'électricité, les combats et les sirènes, l'Ukraine continue tant bien que mal à fonctionner. 

Dans cet espace de vente et co-working de la capitale, la gérante a décidé d'investir pour garantir son approvisionnement en énergie. "Le générateur nous a sauvés. Il nous a coûté environ 1.000 € et les branchements nous ont aussi coûté 1.000 € à peu près", explique ravi, Irina, la directrice du site. Mais "avec le couvre-feu, on ne travaille plus que jusqu'à 21 heures. Les ventes sont divisées par quatre. On perd de l'argent, parfois juste un peu. Parfois, on est à l'équilibre. Mais on est très rarement à l'équilibre. Je ne sais pas combien de temps on peut tenir dans de telles conditions", reconnaît-elle, au micro d'Europe 1. 

UnPIB en baisse de plus de 30%

L'économie ukrainienne donne le change, mais elle est bien au bord du précipice, Igor Bourakovski patron d'un institut reconnu de recherche économique : "Selon nos estimations, le PIB ukrainien reculerait de 30 à 32% en 2022. Et l'Ukraine a quand même réussi à survivre. Maintenant, certains pensent que l'Ukraine a encore besoin d'environ deux ou 3 milliards d'euros d'aide extérieure pour boucler le budget 2023", note l'économiste. 

Un trou budgétaire qui devrait être soutenu par le monde extérieur, et notamment par les Occidentaux. Car, entre l'aide militaire et civile, ce sont près de 110 milliards d'euros qui ont été promis à Kiev en un an.