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Nicolas Tonev (envoyé spécial à Kiev), édité par Juline Garnier , modifié à
Au 28e jour de l'invasion russe en Ukraine, plusieurs explosions ont été entendues ce mercredi matin à environ sept kilomètres du centre-ville de Kiev. Au moins six bâtiments ont été touchés et l'on recense quatre personnes blessées. Les habitants de la ville s'inquiètent de ces frappes, qu'ils jugent inhabituelles.

De nouvelles frappes russes inquiétantes. L'Ukraine vit son 28e jour de guerre consécutif, et les habitants de Kiev s'en sont tristement rendu compte une nouvelle fois mercredi matin. Plusieurs explosions ont été entendues à environ sept kilomètres au nord-ouest du centre-ville. Au moins six bâtiments ont été touchés et l'on dénombre quatre personnes blessées. 

"C'était à 7h27 exactement, j'ai regardé ma montre. J'ai entendu une série d'explosions, cinq ou six. C'était quelque chose d'inhabituel. Ce n'était pas une bombe comme les autres. Je pense que c'était une bombe à fragmentation avec les petites explosions très rapides en série. Ce son était vraiment nouveau. Il y a eu une série d'explosions au début et 30 secondes plus tard, une deuxième", décrit un habitant de Kiev, inquiet.

Un front toujours très actif près d'Irpin

L'activité militaire s'intensifie sur le front nord de la capitale, vers son aéroport qui est disputé depuis le début de l'offensive. L'horizon est saturé d'une impressionnante fumée noire qui dissimule le ciel. Le fond sonore est celui de nombreux tirs, de roulements profonds, d'explosions.

L'accès à la route nord pour se rendre à Gostomel, non loin de l'aéroport, est désormais fermé. Un peu plus à l'ouest, à Irpin, le front est également très actif, comme s'il y avait un regain des offensives. Cependant, il est encore impossible de déterminer s'il s'agit d'un regain russe ou ukrainien. 

Plus de 3,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe, selon le décompte de l'ONU publié mardi. Parmi ceux-ci, près de 200.000 réfugiés ont été évacués de Pologne par le train vers d'autres pays d'accueil, a annoncé mardi la compagnie PLK qui gère le réseau ferroviaire polonais.