Syrie : 20.000 civils ont fui jeudi l'enclave rebelle dans la Ghouta

Syrie, Ghouta crédit : ABDULMONAM EASSA / AFP - 1280
Il s'agit du plus grand nombre de civils à quitter ce dernier bastion rebelle depuis le début de l'offensive. © ABDULMONAM EASSA / AFP
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avec AFP , modifié à
À pieds, en voiture ou à moto, plusieurs milliers de civils ont fui la ville de Hammouriyé en direction de zones tenues par le régime syrien jeudi.

Environ 20.000 civils ont fui jeudi la ville de Hammouriyé et ses environs, un des secteurs de l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale cible d'une offensive du régime syrien, a affirmé l'Observatoire des droits de l'Homme (OSDH). Ces milliers de déplacés ont quitté tout au long de la journée les localités de Hammouriyé, Kfar Batna, Jisrine et Saqba, toutes situées dans la partie sud du fief rebelle, pour rejoindre des zones gouvernementales. 

La plus grande fuite de civils depuis le début de l'offensive. Les habitants fuyaient à pied, en voiture ou à moto en direction de zones tenues par le régime syrien. Ce flux a cessé en début de soirée, selon l'OSDH. Il s'agit du plus grand nombre de civils à quitter le dernier bastion rebelle aux portes de Damas depuis le début mi-février de la vaste offensive du régime. L'ONU cherche à savoir combien de personnes exactement ont fui l'enclave rebelle et à évaluer les besoins notamment dans les refuges auxquels elle a accès. "L'ONU n'a pas assisté aux évacuations mais s'est rendue dans plusieurs refuges collectifs où des personnes ayant fui sont arrivées", a indiqué un porte-parole de l'ONU. 

Avancées du régime dans la Ghouta. Ces déplacements surviennent alors que les troupes loyalistes ont conquis jeudi la ville-clé de Hammouriyé, avait affirmé l'OSDH plus tôt. "Le régime syrien contrôle désormais la totalité de cette ville après que les combattants de Faylaq al-Rahmane (groupe rebelle, ndlr) se sont retirés et que la grande majorité des civils l'ont fuie", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Le régime syrien contrôle désormais plus de 70% de la partie rebelle de la Ghouta orientale