Sofia Bulgarie 1:33
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Romain David
La réglementation sanitaire très stricte que fait appliquer la Bulgarie lui a valu de recevoir le label "Safe Travels", remis par le Conseil mondial du tourisme, ce qui devrait permettre à ce pays d'Europe de l'est, dans un contexte pandémique, de concurrencer les autres grandes destinations touristiques du continent cet été.
REPORTAGE

A l'heure où Bruxelles recommande l'ouverture des frontières extérieures de l'UE dès le 1er juillet, Europe 1 s’est rendue en Bulgarie. Ce pays d’Europe de l’est a l’une des meilleures situations sanitaires du continent, si bien qu’il a été le premier à recevoir le label "Safe Travel" délivré par le Conseil mondial du tourisme, suivi par le Portugal. Si les normes bulgares sont contraignantes, elles ont l’avantage de rassurer les professionnels du tourisme pour les mois à venir.

À Sofia, dans la brasserie branchée de Téodor, ce n’est pas la musique qui donne le rythme, c’est un petit bruit, qui revient sans cesse, celui d’un spray. Car le jeune gérant tient à appliquer scrupuleusement les directives de son gouvernement. "On désinfecte les tables à chaque fois qu’un client s’en va et à chaque fois qu’un nouveau arrive. On demande aussi aux clients de mettre du gel hydro-alcoolique sur les mains avant de s’asseoir", explique-t-il à Europe 1.

Un effet sur les réservations

C’est avec ce genre de mesures que la Bulgarie a obtenu ce label "Safe Travels", valable aussi dans les hôtels. Pour l’heure, l’ambiance y est plus calme que dans les bars, mais une réceptionniste d'un établissement de la ville avoue déjà sentir les effets de la certification. "Ça nous aide beaucoup parce qu’on sent que les réservations sont en train de repartir", se réjouit-elle. "On a de la chance, on espère que les gens qui voudront voyager vont se tourner vers les destinations qui ont les exigences les plus élevées."

"Ça tombe à pic à l’approche du 15 juin", date à laquelle Bruxelles recommande de lever les restrictions de déplacements à l’intérieur de l’Union, sourit un autre hôtelier. Avant d’ajouter : "Si seulement les touristes pouvaient oublier Ibiza et venir ici."