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Reconnaissance d'un État palestinien : un pas symbolique, la mise en place d'une ambassade encore incertaine

Arthur Delaborde

À la tribune de l’ONU, Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Un geste hautement symbolique, mais dont la portée diplomatique reste incertaine, l’ouverture d’une ambassade étant suspendue aux conditions de sécurité et aux tensions régionales.

"La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine", "pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien", a déclaré solennellement Emmanuel Macron, ce lundi 22 septembre, à la tribune des Nations unies. La libération de "tous les otages" et le cessez-le-feu sont des préalables à l'établissement d'une "ambassade auprès de l'Etat de Palestine", a confirmé le président de la République.

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Le chef de l'État temporise, la question de la localisation d'une future ambassade reste entière. Deux options pourraient s'offrir à lui : Jérusalem-Est, un territoire disputé ou Ramallah, siège de l'autorité palestinienne. Le choix de Ramallah paraît plus logique, à l'inverse de celui de Jérusalem-Est qui reviendrait à reconnaître la souveraineté palestinienne sur une zone contrôlée par Israël depuis 1967.

De potentielles représailles pour Paris ? 

Un scénario explosif qui exposerait Paris à de possibles représailles israéliennes : blocage des visas, fermeture du consulat à Jérusalem et même la remise en cause de la coopération sécuritaire. Toute l'équation est là pour le président de la République. Une chose est sûre, la France a franchi un pas symbolique en reconnaissant l'État palestinien, mais l'ouverture d'une ambassade reste elle très incertaine.